Jeux paralympiques 2O24 : disparition inquiétante des athlètes congolais et leur guide

Que se passe-t-il au village paralympique ? Après la disparition d’une athlète rwandaise et celle du vice-président du Comité érythréen olympique, la délégation congolaise s'est volatilisée.

La porte-drapeau et spécialiste du lancer de disque et de javelot Mireille Nganga, avait participé à la cérémonie d’ouverture avec le sprinteur non-voyant Grâce Mouambako, qui était accompagné de son guide.

Mireille Nganga avait fait le show. Le drapeau du Congo-Brazzaville planté sur son fauteuil roulant, la championne nationale du lancer de disque et de javelot esquissait des mouvements de danse avec les bras sous les vivats du public.

Selon Le Parisien qui rapporte l’information, une enquête pour disparition inquiétante a été ouverte pour tenter de retrouver les deux athlètes et un guide de la délégation du Congo-Brazzaville.

Dans leurs chambres, il n'y avait plus rien.

Une disparition groupée et inquiétante de toute la délégation paralympique congolaise qui a amené le procureur de Bobigny à ouvrir une enquête et à saisir la brigade de répression de la délinquance contre la personne.

Jeudi dernier, soit le jour auquel les trois disparus n’ont plus donné signe de vie, Mireille Nganga, Emmanuel Grâce Mouambako et Sharon Victor Loussanga avaient été vus au village paralympique. C’était la dernière fois.

Un responsable de la délégation paralympique du pays a d’ailleurs effectué un signalement auprès de la police le week-end dernier.

Emmanuel Grâce Mouambako et son guide Sharon Victor Loussanga avaient eux terminé quatrièmes et derniers de leur série sur 100m hommes (12’’07), le mercredi 4 septembre. Soit, comme Mireille Nganga, à la veille de leur dernière apparition.

L’hypothèse d’une fugue serait explorée par les enquêteurs.

Ce ne sont pas les premiers cas de disparations d’athlètes lors de ces Jeux paralympiques. La para-volleyeuse du Rwanda, Claudine Bazubagira (44 ans), s’était volatilisée le 20 août en ne rentrant pas dans son lieu de résidence après un dîner, manquant ainsi l’intégralité de la compétition avec ses partenaires. L’Erythrée a, pour sa part, signalé la disparition du vice-président de son comité olympique.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville