Sabotage de la ligne CFCO : Trois présumés malfrats arrêtés par la gendarmerie ferroviaire

La gendarmerie ferroviaire a interpelé récemment à Nemba, dans la sous-préfecture de Mvouti, trois individus, dont deux mineurs, pour vol de matériel sur le Chemin de fer Congo océan (Cfco). Ils sont accusés de vol de ferraille et d’accessoires essentiels à la sécurité ferroviaire. Parmi les objets saisis figurent des tirefonds et des consoles, pièces cruciales pour la fixation des rails.

Au moment où le Cfco s’efforce de relancer ses activités, le secrétaire général du Cfco, M. André Guy Edmond Loemba, a exprimé son inquiétude au regard de ces actes de vandalisme mettant en péril la sécurité des usagers et fragilisant l’infrastructure ferroviaire nationale.

« Quand ces pièces sont enlevées, le rail n’est plus fixé à la traverse, ce qui expose les trains à tous les risques possibles de déraillement et d’accidents », a-t-il déclaré.

Les responsables du CFCO soupçonnent l’implication de fonderies locales dans le recel de ces matériaux volés.

A cet effet, M. Loemba a lancé un appel à la responsabilité civique, et a exhorté les Congolais à protéger cet outil de production vital pour le pays.

Les suspects ont été transférés au parquet pour la poursuite de l’enquête.

L’entreprise publique de transport ferroviaire est en pleine déliquescence, confrontée à des difficultés financières et des revendications sociales. Endommagé durant le conflit armé dans le département du Pool entre 2016 et 2017, le réseau ferroviaire du CFCO est fortement dégradé avec des rails peu résistants aux inondations.

Mis en service depuis 1934 puis relancé en 1962, le chemin de fer dispose d’un réseau d'une longueur de 886 km, soit 510 km entre Pointe-Noire et Brazzaville, 285 km de Mont-Bélo à Mbinda et 91 km du tronçon hors de la ligne.

En avril 2017, le gouvernement congolais et la société China civil engineering construction corporation (CCECC) ont signé un protocole d’accord pour la reprise de l’opérateur public de chemin de fer.

La société chinoise CCECC s’était engagée à dépêcher ses meilleurs experts à Brazzaville pour les études de faisabilité.

À travers ce protocole d’accord, la société chinoise devrait réhabiliter non seulement des lignes Pointe-Noire/Brazzaville (510km) et Mont-Belo/Mbinda (285km), mais également construire de nouvelles lignes entre Lékana et Sembé (330km), Ouesso et Garabinzam (340km), Lékana et Brazzaville (386km) enfin entre Komono et Mossendjo (80km).

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville