Brazzaville : Les ordures perdurent et les poubelles se rebellent !

Les montagnes d’ordures pullulent dans la plupart des rues de Brazzaville depuis plusieurs jours déjà. La santé des populations est exposée à toutes les maladies. Elles espèrent et attendent, ces populations de la capitale congolaise, que les ordures et les odeurs qui menacent la santé publique, soient mises hors d’état de nuire.

Les poubelles se rebellent et les ordures perdurent. Elles font leur part belle. Elles ont aussi leur indépendance.

Brazzaville, c’est la liberté. Poubelles et ordures s’offrent en spectacle sous le regard impuissant des autorités en charge de les gérer.

Les mouches acclament, les hérons chantent et les souris dansent. Que du spectacle, quelle belle ambiance. Leur défilé est connu. Les odeurs nauséabondes interpellent et personne n’y échappe. On n’y passe les narines parfois bouchées, la bouche aussi. On étouffe, on suffoque, après ouffff, comme pour exprimer la liberté après avoir été pris en otage par les fortes odeurs.

Les fortes odeurs, qui parfois, rendent nerveux et nous obligent à hâter les pas comme un super athlète à l’épreuve de la marche. Les déchets, les ordures, les odeurs ou bien d’autres saletés, qu’on les aime ou qu’on les déteste, ils imposent leur hégémonie en mettant la santé des populations en danger. Dans tous les quartiers de Brazzaville, le scénario est partout ou presque le même. Une désolation sans pareille.

Sur l’avenue Loutassi,  à l’entrée de la rue Sounda au quartier Plateau des 15 ans, les immondices sont en liberté provisoire et prolongée. Les ordures offrent leur spectacle haut standing, ça fait pitié.

A l'intersection  Avenue de France et l'Avenue Marien Ngouabi, à un jet de pierre du marché de Poto-poto, les déchets de tous les âges et de toute nature nagent au bord des voies empêchant parfois piétons et automobilistes de circuler librement.

C’est quand même Brazza la verte ! Les ordures qui perdurent doivent aussi avoir leur liberté. Les poubelles doivent également faire leur part belle.

Aux autorités en charge d’empêcher que les ordures perdurent et aux poubelles d’être rebelles.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Crédit photos : R. Missitou