Brazzaville : La Mairie à l’assaut des véhicules abandonnés sur la voie publique

Plus aucune épave de véhicule sur les voies publiques. C’est l’objectif du maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba qui a annoncé, le 14 septembre 2021, la tenue d’une opération contre les occupants anarchiques du domaine public. Après plusieurs coups d’essai infructueux par les équipes précédentes de la Mairie de Brazzaville, c’est une énième opération d’enlèvement des véhicules stationnés ou abandonnés sur la voie publique qui est initiée pour débarrasser la capitale congolaise de carcasses qui, en plus de rétrécir les voies, deviennent des bacs à ordures improvisés.

Le maire de Brazzaville a fait cette annonce lors d’un échange avec les responsables des services de police, les administrateurs maires d’arrondissements et les animateurs des services techniques municipaux sur l’occupation illégale du domaine public urbain.

Le message de Dieudonné Bantsimba a été clair comme l’eau de roche. Marchés anarchiques, stop. Occupation anarchique du domaine communal, stop. Stop à tout ce désordre à Brazzaville. Il veut des rues propres et belles sur l’ensemble des arrondissements de la capitale congolaise et non des garages d’épaves.

«Autant le répéter, force reste à la loi», soutient la Mairie de Brazzaville qui dit rester «droite dans ses bottes».

« Nous allons regarder ensemble par où faut-il commencer. Une commission sera mise en place pour définir le modus operandi. On va commencer par la sensibilisation des chefs de quartier et de zone avant de passer à la dissuasion », a déclaré Dieudonné Bantsimba.

L’opération de déguerpissement concernera aussi les marchés domaniaux de la ville où les étals sont érigés dans les ruelles obstruant ainsi le passage, les occupants illégaux du cimetière de la Tsiémé à Talangaï.

Cette initiative louable ira-t-elle à son terme ? La question reste posée au regard du succès mitigé des précédentes initiatives en ce sens. Les autorités n’en sont pas à leur premier coup d’essai et la capitale congolaise est toujours aussi sale.

Qui n’a pas maudit le ou la propriétaire d’une voiture, comme aspirée par l’asphalte, qui squatte depuis des lustres le trottoir à deux pas de chez soi ?

Il n’est pas rare, en effet, de constater que, dans certains quartiers de Brazzaville, des dizaines d’épaves, parfois juchées sur des cales, occupent chaussées et trottoirs depuis de nombreuses années, engendrant ainsi un rétrécissement de la chaussée et, partant, des embouteillages aux heures de pointe. Des voitures à l'abandon (ou pas) qui suscitent l'exaspération des habitants.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville