Congo : le charbon de bois vital pour les foyers, mortel pour les forêts de Hinda

Le chômage a atteint son paroxysme à Hinda dans le Kouilou. Les quotas pour les recrutements des jeunes dans les sociétés opérant dans le district sont jugés très opaques et discriminatoires. Nombreux se sont donc tournées vers la production de charbon de bois, aux impacts sanitaires et environnementaux très négatifs, pour survivre.

Ces jeunes âgés de 18 à 40 ans travaillent durement au péril de leur santé pour subvenir à leurs besoins. La tonalité des coups de haches raisonne, un soleil tapant brûle le visage de ces «pilleurs » qui continuent leur besogne sans relâche.

En trois, quatre jours voire une semaine, ils peuvent produire un sac de charbon de bois, vendu entre 2500 et 4000 FCFA.

Très lucrative, cette activité illégale décime la forêt de Hinda. Des milliers d’hectares de forêts et d’arbres disparaissent ainsi aux coups de haches et tronçonneuses pour faire vivre les fours à charbon qui sont légions dans cette ville située à 35km de Pointe-Noire, la capitale économique du Congo.

Au Congo-Brazzaville, il existe une politique précise en ce qui concerne la lutte contre la déforestation à travers la stratégie nationale REDD+, qui a été adoptée et qui a commencée à être mise en œuvre.

L’objectif poursuivi est de persuader les populations d’arrêter avec l’activité de charbon.

Avec l'augmentation rapide de la population urbaine, la pression sur les forêts naturelles s'accroît.

Chama-Chico / Les Echos du Congo-Brazzaville