Brazzaville : lancement de la campagne « Stop-ordures »

En partenariat avec la société Vival, l’association "City Propre Eco" a lancé une campagne dénommée « Stop-ordures » à Brazzaville dont le but est de préserver un environnement sain et propre, de changer les mentalités et rendre chaque citoyen responsable de son milieu.

L’opération a été lancée à travers une marche sportive regroupant les membres des associations des jeunes pour la préservation de l’environnement City Propre Eco et Youth and students for peace), ainsi que les agents de Vival.

Partis de la mairie de Moungali, dans le 4e arrondissement, les participants ont parcouru l’avenue de la paix jusqu’au siège de la mairie de Poto-Poto avant de remonter par l’avenue de France pour aboutir à la commune de Ouenzé. Ils ont, en effet, tout au long de leur parcours, ramassé et jeté dans les bacs Averda les déchets qui jonchent le sol.

Qu’ils s’agissent de mégots de cigarettes, de crachats, de déjections canines, de tags, de détritus ou d’encombrants, la propreté de la ville capitale, c’est l’affaire de tous et pas seulement des agents municipaux qui œuvrent quotidiennement à l’entretien de l’espace public.

La propreté à Brazzaville implique également un comportement responsable et respectueux de chacun. Pour maintenir la qualité de notre cadre de vie, il appartient aussi à chacun de faire preuve de civisme et de respecter certaines règles. D’autant que la réparation de ces incivilités a un coût estimé à plusieurs millions de FCFA pour la ville capitale. Une facture salée qui intervient dans un contexte où les communes doivent composer, la crise financière ou économique oblige, avec une baisse des dotations de l’Etat.

Par exemple, un mégot de cigarette est susceptible à lui seul de polluer 500 litres d’eau, la rendant impropre à la consommation. Il peut mettre 12 ans à disparaître dans la nature. Il va falloir que les commerçants à la sauvette intègrent ce nouveau réflexe après chaque fête à Brazzaville : on ne doit rien jeter ou abandonner par terre.

En l’état actuel des choses, les congolais ont intérêt à s’imprégner et à aborder la question de la santé et du cadre de vie de l’homme en plaçant ce dernier au centre de l’action. Cette démarche consistera à adopter une approche Écosanté, c’est-à-dire qu’il devra remettre l’humain au centre des préoccupations environnementales en reconnaissant son influence ainsi que l’impact de son action sur l’environnement.

La somme des actions humaines est si considérable dans nos sociétés modernes qu’elle nécessite une prise de conscience en termes de comportement. Il va falloir que les gens intègrent ce nouveau réflexe à Brazzaville : on ne doit rien jeter par terre.

C’est aussi ça la rupture !

Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville