Pointe-Noire : les poubelles débordent !

Au secours Pointe-Noire, la capitale économique du Congo, est une porcherie. Toutes les poubelles débordent, plein de détritus, sacs plastiques, déchets divers par terre, balayés par le vent. Des poubelles éventrées au sol. Des bacs pleins accumulés sur les trottoirs. Et l’odeur qui accompagne l’image...

L’idée de vous débarrasser au plus vite des détritus qui vous encombrent est séduisante. Mais laisser ses déchets sur la voie publique terni l’image de la ville.

Depuis plusieurs semaines, les rues et marchés de la ville océane sont envahis de détritus, le ramassage des ordures n’étant pas effectué normalement. Partout, il faut slalomer, de jour comme de nuit, entre les bacs à ordures débordants sur le trottoir étroit.

Sur les réseaux sociaux, les ponténégrins se plaignent de la saleté des rues. Dans les pires jours, le contenu des sacs-poubelles jonche le bitume, formant parfois un petit amas d’ordures.

Négligence, mauvaise gestion, dépôts sauvages, ces zones s’étendant sur plusieurs hectares sont un cadeau empoisonné laissé aux populations de la ville océane et pourquoi pas aux générations futures.

Pointe-Noire est l’exemple type des villes congolaises dans lesquelles la gestion des déchets ménagers, hospitaliers ou encore industriels est désastreuse. Et pour cause, il n’existe pratiquement aucune filière de tri ou de recyclage efficace.

A travers toute la ville, les habitants se plaignent. Dans tous les quartiers, les tas d’immondices sont parfois aux portes des habitations, voire au pied du mur d’enceinte des écoles.

Une situation de plus en plus difficile car plus de 400 tonnes de déchets sont ainsi déversées dans la nature chaque mois. Certaines décharges s’étendent à perte de vue dans plusieurs quartiers.

La Mairie n’arrive pas à traquer ces incivilités et pollutions.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville