Congo : les paysans de Banda portent plainte contre des éléphants pour dévastation de leurs plantations

L’information peut prêter à rire mais c’est bien un fait réel. Il s’agit des paysans de Banda dans le Niari (sud) qui ont décidé de porter plainte contre des éléphants.

Selon une source policière, les paysans de Banda ont donc engagé la procédure judiciaire contre un troupeau de pachydermes, après avoir constaté que ce dernier ait détruit leurs plantations.

Pour arriver à cette finalité, ils ont d’abord informé les responsables du cantonnement des Eaux et Forêts de Dolisie qui sont les autorités compétentes avant de rédiger une plainte selon les règles de l’art qu’ils ont déposé contre ces éléphants.

La question est de savoir ce qu’il en sera de cette plainte. Les pachydermes seront-ils amenés de quelle manière à réparer le préjudice commis ? Y-a-t-il un propriétaire qui devra réparer les torts causés par ces animaux? Autant de questions qui méritent d’être élucidées.

Le conflit entre les paysans et les éléphants devient très préoccupant au Congo. En effet, ces animaux intégralement protégés dévastent les plantations. Ils chassent ainsi les paysans de leurs terres, qu'ils ne peuvent plus cultiver, et parfois de leurs villages où il n'y a plus rien à manger.

Excédées par la dévastation de leurs cultures et, dans le but d’assurer la préservation de leurs biens, d’autres se sont résolus à enfreindre les règles de sécurisation, parfois drastiques, se livrant ainsi à des opérations de représailles contre les éléphants. Ils vont en effet jusqu'à tuer les pachydermes épargnés par les braconniers, se plaignant du manque de dédommagement de la part des autorités.

La forêt congolaise occupe 60% de la superficie nationale et regorge d’importants troupeaux de pachydermes. Ces animaux, intégralement protégés, quittent ces derniers temps leurs réserves et dévastent les plantations des riverains qui réclament à l’Etat la réparation du préjudice causé, conformément à la loi.

Pour mettre fin à ce conflit, le Congo a tenté en vain plusieurs solutions comme les nuisances sonores, mais les éléphants de forêt sont têtus.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville