Les sirènes n’existent pas sur la plage de Songolo. Les poubelles, si. Car les déchets marins ont le plus souvent été jetés sur terre. Trois heures et trente minutes, c'est donc le temps qu'il a fallu aux jeunes bénévoles de la ville océane de donner un bon coup de fraîcheur à la plage de Songolo, dans le cadre de la journée d’assainissement des villes et villages du Congo décrétée tous les premiers samedis du mois par le gouvernement Clément Mouamba depuis novembre 2018.
Equipés des gants et sacs de collectage, ils ont ramassé de nombreux déchets rejetés par la mer, morceaux de filets, vieilles chaussures, bouteilles en plastique de toutes les couleurs, contenants en polystyrène, la plupart jaunis par le temps, morceaux de cuvette en plastique, des sachets, vielles sandales en caoutchouc, valises usagées, cuillers en plastique, gobelets, bouchons, emballages de biscuits et bonbons, tubes de déodorant, crème pour la peau, shampoing et bouteilles d’huile vides…
«C'est une très bonne chose, car nous sommes tous producteurs de déchets et la propreté est l'affaire de tous. Une minorité pollue mais c'est toute la collectivité qui en paie les conséquences », nous a confié Elvis Tchitembo, 25 ans.
La municipalité de Pointe-Noire qui dénonce le manque de civisme de certains citoyens se partage entre prévention et répression.
Une situation intenable pour les ponténégrins mais aussi pour les touristes qui visitent pour la première fois la plage de Songolo.
Jack de MAÏSSA / les Echos du Congo Brazzaville