Congo : Le métier de scieur de planches prend de l'ampleur dans le Niari

Le secteur informel se porte bien au Congo-Brazzaville, particulièrement dans le département du Niari (sud) qui compte 240.074 habitants. Ceci, à cause notamment du taux élevé de chômage qui frappe la population en général. Parmi les activités qui caractérisent ce secteur de l'économie, le scieur de planches occupe une place de choix.

Autrefois, réservée aux exploitants forestiers, cette activité a gagné du terrain aujourd'hui puisqu'exercée par de nombreux jeunes du département qui, auparavant, exerçaient d'autres activités de débrouillardise pour leur survie et celle de leurs familles.

Il suffit de faire un tour de Dolisie jusqu’à Mbinda en passant par Makabana, Mossendjo et Mayoko pour se rendre compte de la vie que mènent jeunes et adultes qui ont pour métier celui de scieur de planches. Ils sont dans toutes les forêts du Niari pour exercer et ils font ce métier là avec détermination pour survivre.

Approchés par notre rédaction, ces derniers disent que ce métier les aide à survivre. Ils avaient chacun un parcours différent avant d'embrasser ce métier de scieur de planche. La plupart sont des diplômés en manque de boulot.

Chacun est appelé à constituer son capital pour se procurer une tronçonneuse et le carburant et chaque jour chacun entend réaliser un bénéfice pour la survivre.

«Malgré la pénibilité du travail, je gagne bien ma vie et ça me permet de payer le loyer, de nourrir ma famille », nous a confié un scieur de planches à Dolisie, Justin Mounkassa, 32 ans.

Dans ce métier, nous retrouvons des jeunes responsables qui, avant d'embrasser ce métier étaient pour la plupart à l'université Marien Ngouabi de Brazzaville mais malheureusement ont du mal à trouver un travail répondant à leur formation.

Mis à part les difficultés de transport chacun trouve son compte. Les scieurs de planches du Niari ne payent rien à l'Etat, pas d'impôts, ni de taxes.

Ne dit-on pas « Il n'y a pas de sot métier, il n’y a que de sottes gens » !

Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville