Brazzaville : La population continue à jeter les ordures dans les grands collecteurs malgré la mise en garde de Juste Désiré Mondélé

« La bêtise insiste toujours », disait Albert Camus. A Brazzaville, la capitale congolaise, la population vivant à proximité des grands collecteurs d’eau continue de jeter les ordures dans ces collecteurs, rendant ainsi insalubres ces ouvrages malgré la mise en garde du ministre Congolais de l’Assainissement urbain, du développement local et de l’Entretien routier, Juste Désiré Mondélé.

L’incivisme des populations de la capitale Congolaise semble avoir atteint des limites cruelles. Le déversement des ordures dans les milieux non autorisés est devenu légion et les maladies opportunistes sévissent avec gravité.

A l’intérieur des grands collecteurs, des tas d’immondices sont perceptibles et jonchent ainsi le long de ces canalisations. La majorité des voies de communication de Brazzaville ont été transformées en poubelles géantes, faisant du paysage jadis pittoresque un tableau fade qui répugne.

En juin dernier, le ministre de la Santé a fait une sortie au cours de laquelle il annoncé la survenue de l’épidémie de choléra qui, à ce jour a déjà tué 35 personnes en plus des 500 cas de malades recensés.

Quant au paludisme, le programme national de lutte contre cette maladie, principalement provoquée par les piqûres de moustiques, estime sa part de responsabilité à 42 % dans les cas de décès au Congo ; 71 % de consultation et 56 % d’hospitalisations.

En août dernier, le ministre Congolais de l’Assainissement urbain, du développement local et de l’Entretien routier, Juste Désiré Mondélé a prévenu les populations de Brazzaville, lors du lancement des travaux de nettoyage de grands collecteurs des eaux. Des mesures coercitives, notamment la « garde à vue » et les « travaux d’intérêt général » à l’encontre des personnes qui seront reconnus coupables d’avoir déposé des ordures à des endroits inappropriés comme les canalisations.

« Nous sommes en train de travailler avec les chefs de quartiers et la police. Désormais, lorsqu’on attrape quelqu’un en train de jeter les ordures à un emplacement qui n’est pas dédié à ce type d’opération, il y a d’abord certainement quelques moments à passer au commissariat pour apprendre l’hygiène et la morale. Ensuite, il y aura les travaux d’intérêt général », a indiqué le ministre Mondélé.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photos : DR