C’est un truisme de dire que l’insalubrité constitue une véritable menace à la fois sur l’environnement et sur la santé, surtout lorsqu’elle affecte le bien-être à nous tous. Au niveau du petit marché avenue de l’étage au quartier Mouhoumi, dans le 7e arrondissement de Brazzaville, c’est un dépotoir d’ordures qui côtoie les marchandises, y compris les aliments étalés par les commerçants pour la vente. La question est de savoir les raisons qui ont motivé l’installation par la Mairie d’un aussi grand dépotoir d’ordures à quelques encablures d’un marché, avec tout le risque que cela entraîne sur l’environnement ainsi que sur la santé des populations au voisinage ?
Les dispositions en matière d’installation de marché dans un milieu tel que la ville de Brazzaville ne souffrent d’aucune ambiguïté, tout comme l’installation d’un quelconque dépotoir d’ordures est réglementée par des lois au Congo. Et c’est l’autorité municipale qui est tenue de les faire respecter, tout en donnant le bon exemple aux yeux des citoyens, afin que ceux-ci n’enfreignent pas la loi.
La référence en matière de salubrité, c’est bien le code d’hygiène publique qui date depuis plusieurs années : ‹‹ les marchés de plein air et les ventes ambulantes doivent être conçus de manière à permettre une protection efficace des denrées alimentaires contre les intempéries ainsi que les poussières, les mouches et autres vecteurs de maladies ››.
Au petit marché avenue de l’étage à Mouhoumi, difficile de faire une démarcation entre là où sont étalés les marchandises et le dépotoir d’ordures érigé par la Mairie, puisque les deux milieux sont presque juxtaposés.
La pollution de l’air causée par les tas d’immondices n’est plus à démontrer, car les commerçants eux-mêmes en parlent.
Les déchets au niveau du dépotoir sont au vu et au su de tous les passants, même les clients qui viennent s’approvisionner au marché ne peuvent s’empêcher de les voir.
Cette situation d’insalubrité nourrit les débats au sein du marché, car cela y va de l’hygiène publique.
Voilà qui doit interpeller les autorités municipales avec la nécessité de construire un marché à visage humain et de remédier à cette anomalie, celle qui consiste à installer un marché à côté d’un dépotoir public d’ordures.
On attend de voir.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville