Convoquée par décision n° 009/CNTR/B-P du 11 octobre, du président de la Commission nationale de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publique (CNTR), la quatrième (4e) session ordinaire administrative a clôt ses travaux, le 16 nombre à Brazzaville. Cette cérémonie de clôture a été présidée par le président de la CNTR, Joseph Mana Fouafoua, entouré d’Albert Ontsaka, Vice-président et d’Alphonse Oko, Rapporteur-trésorier. Ladite session ayant examiné plusieurs rapports d’enquêtes, et a, adopté plusieurs résolutions sur la gestion et la bonne gouvernance de l’administration publique.
Pendant les 10 jours de travaux avec, la Commission nationale de transparence et de responsabilité a examiné puis adopté certaines résolutions, dont, celles portant mission sur la mobilisation des ressources du projet de la Caisse d’Assurance Maladie (CAMU) de 2019 à 2022 ; et celle portant mission d’information sur la gestion financière de Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS).
A propos, la 4e session ordinaire a suggéré de mettre en cohérence les informations collectées et approfondir l’analyse de ces informations en vue d’en déceler les principales insuffisances ; veiller à la pertinence des recommandations conformément au relevé des conclusions.
S’agissant de la gestion du CNTS, la commission s’est résolue de se doter d’un modèle standard de présentation des rapports de mission d’enquête ; de poursuivre la mission d’enquête sur la gestion financière du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) et toutes celles en cours de réalisation puis d’enjoindre les administrations à mettre à la disposition des enquêteurs de la CNTR les informations souhaitées et nécessaires.
Clôturant les travaux de cette 4e session ordinaire, le président de la CNTR, Joseph Mana Fouafoua a rappelé les deux rapports à caractères exclusivement social, examinés avec minutie lors de cette session, à savoir : le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) et la Caisse d’Assurance Maladie Universelle CAMU).
« Le sang n’est pas un produit industriel qui peut être fabriqué dans une usine ou acheté dans une officine. Le sang est prélevé sur les humains volontaires pour être transfusé non sans qualification ou traitement préalable, sur d’autres humains dont le besoin de santé est avéré. Pour ce faire, l’Etat congolais a créé une entité publique dénommée CNTS. Il se trouve que les disfonctionnements dans l’organisation administrative et financière du CNTS sont à l’origine des nombreuses ruptures observées en produits sanguins et autres réactifs, ce qui entraine hélas de nombreuses pertes en vies humaines dans nos établissements hospitaliers », a-t-il souligné avec regrets.
Néanmoins, des résolutions prises par la CNTR fait naitre un brin d’espoir et d’optimisme sur l’amélioration des performances du CNTS, en concertation avec les autorités du département ministériel en charge de cette question.
En ce qui concerne la CAMU, Caisse d’Assurance Maladie Universelle, le système de solidarité maladie universelle au Congo a été consacré à partir de la promulgation de la loi 37-2014, du 27 juin 2014, instituant le régime d’assurance maladie universelle.
« Par la suite, le gouvernement de la république a mis en place des mécanismes destinées à la mobilisation des fonds devant permettre de soutenir le régime d’assurance maladie. La loi a prévu plusieurs sources de d’alimentation de la CAMU, dont les contribuables et les dotations budgétaires de l’Etat. La CAMU dispose donc de fonds comptabilisés dans les comptes du Trésor public », a rappelé Joseph Mana Fouafoua.
Afin de consolider les assises de la CNTR et, conformément aux conclusions du séminaire sur l’appropriation de la loi n°10-2017 du 9 mars 2017, portant code relatif à la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques, Monsieur Mana Fouafoua a émis un souhait.
« Nous allons nous atteler à l’élaboration du plan stratégique pluriannuel de la CNTR pour lequel la session inaugurale aura lieu le mardi 21 novembre courant, avec la participation des institutions nationales, des administrations publiques et des partenaires au développement. Ce plan stratégique servira de marqueur pour la CNTR sur la période de 2024 à 2028 et permettra de renseigner chaque année sur l’état de la transparence dans la gestion des finances publiques dans notre pays. C’est un challenge et nous devons le relever pour continuer à bénéficier de la confiance placée en nous et nous réjouir de ce que nous aurions contribué résolument à l’amélioration de la gouvernance des finances publiques de notre pays », a-t-il conclu en clôturant les travaux de la 4e session ordinaire administrative.
Valda Saint Val / Les Echos du Congo-Brazzaville