France : Un bureau de l’Agence congolaise pour l’emploi (Acpe) Paris-Europe pour faciliter le recrutement de la diaspora congolaise

Conscient de l’importance de la diaspora congolaise dans le développement national et dans l’esprit de la politique d’inclusion, le gouvernement congolais considère que sa diaspora est un élément important qui ne peut être ignoré dans le développement socio-économique du pays. C’est pourquoi, le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso a effectué une visite sur l’ancien site de l’Ambassade du Congo en France pour voir l’évolution des travaux du futur bureau de l’Agence congolaise pour l’emploi (Acpe) Paris-Europe dédiée à faciliter le recrutement de la diaspora congolaise qui aspire à mettre ses compétences au service du pays dans divers domaines. Ce bureau est le cadre d’orientation définissant la manière dont le gouvernement souhaite voir la diaspora congolaise contribuer et s’intégrer au développement national du pays. C’est une révolution !

Ce bureau servira de lien entre les entreprises basées en République du Congo et les Congolais de France et d’Europe à la recherche d’opportunités professionnelles dans leur pays d’origine.

Il s’adresse particulièrement à la diaspora congolaise en Europe, qui souhaite contribuer dans des secteurs tels que la médecine, les technologies de l’information et de la communication, et l’industrie pétrolière.

L’implantation de ce bureau à Paris découle des résultats du premier Forum européen de recrutement de la diaspora congolaise, qui s’est tenu du 9 au 10 novembre 2021 à Issy-les-Moulineaux, en France.

L’événement visait à informer la diaspora des évolutions en matière d’emploi au Congo, à faciliter la mise en relation des Congolais de l’étranger avec les entreprises locales et à peaufiner son rôle dans le développement du pays natal.

Les communautés congolaises ont la bonne volonté de participer au développement de leur pays mais elles ont un grand défi de coordination. Celle-ci est mise à mal par le manque du personnel pour s’en occuper.

En effet,  le personnel de l’Ambassade est très peu nombreux alors que nous avons plusieurs pays à contrôler.

Désormais, il est question de maintenir cette dynamique participative et de franche collaboration entre Congolais de tous bords vivant loin des frontières nationales et le gouvernement pour développer le pays et faire face à la crise financière qui phagocyte le Congo. Une volonté du gouvernement congolais qui prend ici le contre-pied d’une certaine opinion qui tend à vouloir confiner le rôle de la diaspora uniquement dans le champ politique.

La diaspora congolaise de France a toujours été l’épine dorsale du pays à travers les nombreux cadres qu’elle fournit ou encore les nombreux projets qu’elle entreprend.

Plusieurs membres de la diaspora ont la volonté de mettre leur énergie, leurs compétences et leurs ressources au service du développement du Congo.

On prend souvent des cas isolés pour jeter l’anathème sur toute la communauté expatriée en occultant ses apports au pays. Cette vision de stigmatisation est contreproductive à la longue en semant les grains pour décourager les bonnes initiatives.

La diaspora congolaise si elle est organisée et soutenue peut être source de créativité et de richesses pour le pays beaucoup plus que l’aide internationale dont nous sommes tributaires tout le temps.

Un gouvernement quel qu’il soit qui n’intègre pas la composante diaspora dans sa politique commet immanquablement une erreur.

Elle constitue, à cet égard, une potentielle mine de compétences de standard international. Une mine exploitable d’une manière soit ponctuelle soit permanente à la faveur du retour au pays natal de ces hommes et de ces femmes qui demeurent sensibles à l’appel de leurs racines.

C’est dire l’importance de la création de ce bureau de l’Agence congolaise pour l’emploi (Acpe).

Lors de cette visite, le Premier ministre était accompagné du ministre de la Jeunesse et des sports, de l’éducation civique, de la formation qualifiante et de l’emploi, Hugues Ngouélondélé, ainsi que de l’ambassadeur du Congo en France, Rodolphe Adada.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville