Denis Sassou N’Guesso veut des meilleures routes pour la vitalisation rurale et pour éradiquer la pauvreté absolue au Congo

«Le développement économique passe par le développement de la route » dit-on. Tout commence par une route. Pour qu’une économie se développe, que de la richesse soit créée et que la prospérité soit partagée, il faut que les personnes et les biens puissent circuler. La mobilité est une condition préalable au développement. Dans une large mesure, de même qu’une économie dynamique dépend du mouvement des produits et des services, les populations sont tributaires des routes pour l’accès à l’emploi, à l’éducation et aux soins de santé. Au Congo-Brazzaville, le Président de la République, Denis Sassou N’Guesso a instruit le Gouvernement, lors du Conseil des Ministres du mercredi 1er février 2023 au Palais du Peuple, de procéder à l’entretien des pistes agricoles et rurales, voies de communication absolument essentielles à l’intérieur de notre pays. Pour ce faire, le Gouvernement doit étudier les modalités d’abondement (une aide financière complémentaire) du Fonds routier. Partout, les paysans congolais peinent à évacuer leurs produits agricoles vers les centres de consommation. Cette situation est due au mauvais état des routes de desserte agricole.

La route est considérée comme une fenêtre d’opportunités qui s’ouvre et facilite le déplacement des personnes, des produits et des services. Au Congo-Brazzaville, les routes de desserte agricole sont totalement impraticables et menacées par des têtes d’érosions.

Et Denis Sassou N’Guesso est persuadé que la lutte contre la pauvreté de la population congolaise passerait à coup sûr par le rétablissement des infrastructures de transports nécessaires pour la relance socioéconomique et faciliter l’accès aux marchés.

En cette période pluvieuse, les transporteurs n'osent pas s'aventurer dans des villages reculés pour acheter l’arachide, les bananes, les maniocs, les fruits, le foufou, le maïs…

De nombreux paysans établis sur plusieurs tronçons routiers de nos différents départements ne savent que faire de leurs productions. L’état des routes ne permet pas aux villageois une fois la récolte effectuée, d’évacuer ces produits afin de les vendre à Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Nkayi, Owando, Sibiti…

Les grandes villes congolaises font face à la rareté de certains produits agricoles, alors que certains villages périphériques en disposent en quantité suffisante, malheureusement, ils ont de difficultés pour acheminer ces marchandises. C’est un véritable parcours de combattant.

Même si les Motos taxis tentent de combler le vide, mais les risques d’accident sont énormes.

Cette décision du Président de la République liée à l'amélioration des routes rurales va aider les agriculteurs à expédier leurs biens et en amenant des touristes et d'autres ressources, facilitant le développement d'industries telles que le tourisme et l'agriculture avec des spécificités locales.

Au Congo-Brazzaville, en attendant un grand impact des Zones agricoles protégées (ZAP), le coût des denrées alimentaires importées varie entre 500 et 700 milliards de francs CFA par an.

Ce montant équivaut à 25 % du budget du Congo pour 2019 ou à 64,6 % du budget en 2020 !

L’agriculture comme principal secteur de diversification économique attire peu. Le potentiel agricole du Congo est inestimable, au moins 10 millions d’hectares de terres arables, la pluviométrie est abondante. À travers le pays, les petits exploitants pratiquent essentiellement une agriculture d’autoconsommation.

L’engagement politique est clairement exprimé, et le temps n’est plus au discours. Construisons et faisons avancer les routes rurales !

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville