CHU : L’intersyndicale réclame la tête du nouveau DG Sylvain Villiard

Le syndicat du CHU de Brazzaville a publié, le 22 novembre, une déclaration dans laquelle il s’insurge contre la direction générale, l'accusant de mauvaise gestion. Dans sa mise au point, l’intersyndicale réclame purement et simplement la résiliation du contrat établi avec le nouveau directeur général d’origine canadienne et de toute son équipe.

Le syndicat a fait savoir que la situation interne du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHU-B) devient plus critique qu’elle ne l'a été, soutenant qu’actuellement, presque tout manque au sein du plus grand hôpital du Congo.

L’intersyndicale a précisé que depuis huit mois qu'il a pris ses fonctions, le nouveau directeur général, le Canadien Sylvain Villiard, a déjà bénéficié de deux subventions mais gérées dans l’opacité.

« Une subvention d’exploitation et de fonctionnement d’un montant de 1,587 milliard 913 mille francs CFA a été décaissée au Trésor public pour le compte du CHU-B aux fins d’assurer son redressement. Toute cette somme a été virée dans une banque canadienne au profit de l’ONG USI, avec la complicité du ministère de la Santé », souligne la déclaration lue par Victor Bienvenu Kouama, président de l'intersyndicale.

Dans les détails, les syndicalistes ont affirmé que de cette enveloppe, une bonne part avait été réservée à l’achat des médicaments, consommables hospitaliers et accessoires, mais hélas, l’hôpital manque l’essentiel.

« A ce jour, tous les services sont presque à l’arrêt parce que les trois cents millions qui étaient destinés à l’achat des consommables ont été virés au Canada par le ministère de la Santé. De même, vingt-six millions francs CFA ont été prévus pour l’achat du matériel technique ainsi que cent quarante-quatre millions francs CFA pour l’acquisition des voitures de services, mais rien ne se voit », précise l’intersyndicale.

Les syndicalistes ont demandé la résiliation du contrat avec les onze Canadiens dont la plupart ne sont pas encore arrivés, mais touchent des salaires exorbitants, chiffrés en millions sans travailler, ont-ils lâché.

Ecartant l’idée d’aller en grève, ils réclament enfin le paiement des six mois d’arriérés de salaires qui leur sont dus.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville/ Source : Adiac