La Chine intéressée par la réhabilitation du chemin de fer Congo-Océan

Les cheminots du Congo-Brazzaville débordent déjà d'enthousiasme à l'idée de tester un jour des rails fraîchement installés. L'initiative doit contribuer aux efforts de reconstruction dans un pays ravagé par la crise financière depuis plusieurs années, mais aussi relancer l’économie nationale. Le ministre congolais des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l'étranger, Jean-Claude Gakosso a épluché le projet avec la délégation de la société CRCC 16 intéressée par la réhabilitation du chemin de fer Congo-Océan, conduite par son directeur général, Chen Hongbin.

C'est un grand chantier qui a été activé par le gouvernement congolais. L'objectif affiché : rénover la voie de chemin de fer très vétuste entre Brazzaville et Pointe-Noire (510km) dont la construction dans les années trente fut à la fois un exploit technique et un effroyable drame humain, puisque près de 20 000 hommes y trouvèrent la mort entre les deux plus grandes villes du Congo.

Une voie trop abîmée pour continuer à supporter sans risque les wagons lourds. Les récents incidents dans les gares, entre autres déraillements, pannes et défaillances, ont montré que c’était tout le réseau du chemin de fer Congo-Océan qui avait besoin d’être refait à neuf.

En juillet 2018, le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso a mentionné, comme priorité, la construction espérée d’une ligne ferroviaire qui reliera les différents bassins de production minière, depuis le port minéralier de Pointe-Noire jusqu’au département de la Sangha (nord), via notamment les localités de Mayoko et Zanaga (sud).

Le numéro un congolais a ajouté que l’enjeu d’une mise en production diversifiée et significative dans ce secteur économique vital doit s’accompagner d’une action résolue du gouvernement, afin que soient mises à la disposition du secteur minier les infrastructures qui permettront de le rendre économiquement rentable.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville