Congo – Enseignement professionnel : Démarrage de la deuxième phase du PDCE

La deuxième phase du Projet de développement des compétences pour l’employabilité (PDCE) a été lancée le 30 janvier à Brazzaville par le gouvernement et la Banque mondiale (BM). C’est le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes, qui a patronné la cérémonie.

Ce projet vise à promouvoir l’acquisition et le renforcement des compétences à l’emploi et à l’entrepreneuriat pour les jeunes vulnérables vivant dans les zones urbaines, c’est-à-dire à améliorer leur insertion sur le marché du travail et leurs revenus. La phase qui an été lancée s'étendra jusqu’en juin 2020.

Financé au départ à trente-deux millions de dollars pour atteindre quinze mille jeunes vulnérables, le PDCE est actuellement géré avec une enveloppe de quinze millions de dollars et va atteindre six mille cinq cents jeunes, d’après la représentante de la BM au Congo, Korotoumou Ouattara.

Sur vingt-un mille deux cent soixante-douze candidats, quatre mille cent dix-huit ont été sélectionnés à Brazzaville et Pointe-Noire pour bénéficier des formations dans les domaines portant sur l’électricité, le froid, la maçonnerie, la menuiserie, la plomberie et autres filières.

Ces jeunes candidats, dont l’âge varie entre 17 et 30 ans, seront affectés dans onze centres de formation. Par contre, mille dix autres jeunes dont les âges oscillent entre 16 et 24 ans seront placés auprès de trois cents maîtres artisans pour être formés dans les filières de leurs choix.

Les cours de compétences de vie courante et d’alphabétisation seront dispensés aux bénéficiaires de la phase II du PDCE. Le projet prévoit l’ouverture de nouvelles filières comme la pisciculture et l’élevage.

L’administrateur-maire de Talangaï, Privat Fréderic Ndéket, a rappelé qu’«aucune organisation sociétale ne peut prétendre au développement sans formation qualitative et quantitative des ressources humaines», soulignant l’importance de ces formations professionnelles.

Le démarrage de ce projet a connu un retard à cause de la mobilisation des budgets. Les milliers bénéficiaires enrôlés depuis juillet 2018 n’espéraient plus à sa reprise effective. «Le lancement de la phase II du PDCE s’est amélioré avec l’implication des ONG de sensibilisation et de mobilisation pour atteindre le maximum de jeunes vulnérables.

Le PDCE utilisera six cent trente-cinq maîtres artisans comme opérateurs de formation en considération de leurs expériences dans leurs métiers respectifs », a indiqué Auxence Léonard Okombi, coordonnateur du PDCE. Il a rassuré de la coopération de ce projet avec l’Institut national de la statistique et le projet Lisungui.

Le ministre Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes a salué la restructuration du PDCE et la qualité de sélection des bénéficiaires du projet. Il a indiqué que son ministère veillera à la formation des jeunes et demandera au service public d’emploi de voir le mécanisme à mettre en place pour leur insertion dans les différents secteurs d’activité et d’apprentissage.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville/Source Adiac