Congo – FMI : Jamais les contacts n'ont été rompus

Les relations entre le Congo et le Fonds Monétaire International restent constantes, n'en déplaisent à certaines presses qui les présentent sous le signe de la rupture, eut égard au retard pris dans l'examen du dossier du Congo par l'institution financière.

En dépit du retard de l'examen du dossier du Congo par le FMI, la vie ne s'est pas arrêtée dans le pays, même si, il faut l'avouer, les temps sont difficiles.

Le principe est certes une nécessité, mais le Congo ne fait pas une fixation de l'urgence de l'examen de son dossier par le fond monétaire international, au regard du document de cadrage présenté par Calixte Nganongo, ministre des Finances et du budget, lors du dernier conseil des ministres.

Alors que la crise a fait l’objet d’une réponse régionale concertée dans le cadre du Programme des réformes économiques et financières des pays de la zone CEMAC (PREF-CEMAC), le gouvernement est en discussion avec les partenaires au développement pour conclure la « Facilité élargie de crédit » avec le FMI et obtenir un appui budgétaire de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement. 

Aussi, le ministre Ganongo a t-il rappelé que le cadre budgétaire à moyen terme 2019-2021 s’inscrit dans le processus d’ajustement budgétaire à court et moyen termes amorcé en 2018 par le gouvernement tout en rappelant le vaste chantier de réformes de finances publiques entrepris par le ministère des Finances et du budget, visant à élaborer un document de stratégie et un plan d’action pour la période 2018-2022. 

Quant au FMI, ce sera finalement pour fin juillet que la situation du Congo sera examinée.

 

N'en déplaise à ceux qui présageaient une catastrophe financière irréversible pour le Congo, l'institution financière a inscrit l'examen du dossier du Congo à son agenda, convaincue que le pays est désormais en conformité avec les prescrits de ses exigences.

Entre-temps, ainsi que l'a défini le ministre Ganongo, le Congo apprend à tout le moins à ''compter avant tout sur ses propres forces''.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville