Depuis 2015, les investisseurs étrangers ne se bousculent pas au Congo et la directrice générale de l’API demande de la patience

Depuis 2015, malgré l’assainissement du climat des affaires, un atout majeur pour son développement socio- économique, les investisseurs étrangers ne se bousculent pas au Congo-Brazzaville et la directrice générale de l’Agence de promotion des investissements (l’API), Annick Patricia Mongo, demande de la patience.

«La promotion des investissements, c’est un travail lent, dont on ne voit pas les résultats tout de suite. Vous allez vers les autres, vous allez promouvoir votre pays, expliquer, les appeler vers vous et c’est petit à petit, ce n’est pas comme ça qu’ils vont dire : "Bon, ah oui aujourd'hui on va mettre notre argent au Congo". Non. Ils doivent être convaincus que s’ils mettent leur argent au Congo, ils vont faire une affaire, il y aura un retour sur investissement », a déclaré la directrice générale l’API, Annick Patricia Mongo sur les antennes de RFI.

On rappelle que la semaine dernière, les représentants de l’API étaient à Paris en France en VRP, pour attirer les investisseurs français au Congo qui compte environ 5 millions d’habitants.

Pour séduire les investisseurs français d'emblée étrangers, l’API met en avant les dizaines de millions de consommateurs des pays d’Afrique Centrale.

Durement marquées par la chute des cours du pétrole en 2014, les autorités du Congo-Brazzaville ont affiché en 2015 leur volonté de sortir de la dépendance aux hydrocarbures, qui représentaient 60% du PIB, 70% des recettes budgétaires et 90% des recettes d’exportation.

Elles ont ainsi défini les « sept piliers de la diversification » économique. Une feuille de route que l’API utilise pour susciter l’intérêt des opérateurs nationaux et étrangers.

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville