Congo – Téléphonie : Le ministre Ibombo opposé plan de licenciement concocté par Airtel-Congo

Le plan de licenciement de travailleurs mis en place par la société de téléphonie Airtel-Congo a été désapprouvé par Léon Juste Ibombo. Le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique l'a fait savoir à la direction générale d’Airtel-Congo, le 15 janvier à Brazzaville.

Des comptes en constante évolution, une entreprise en pleine embellie financière, pourtant Airtel-Congo projette de se séparer d’une partie de son personnel. Une centaine d'emplois, voués à suppression.

Cela a conduit à la descente du ministre Léon Juste Ibombo, à la direction générale d’Airtel-Congo, à Brazzaville, où a demandé au directoire de cette société de surseoir son plan de suppression d'emplois.

Autant dire que cette opération se menait en catimini, car la tutelle n’a reçu aucun document officiel « précis » et « explicite » faisant état de difficultés économiques de l’entreprise, alors que les résultats financiers présentés en fin d'année 2017 sont excellents et en progression exponentielle.

« Notre présence ce jour à Airtel Congo a pour but d’attirer l’attention des dirigeants sociaux, que nous n’approuvons pas la démarche qu’ils ont entreprise. Nous ne l’acceptons pas en tant que gouvernement », a déclaré Léon Juste Ibombo.

Un plan social qui implique des licenciements massifs pour motif économique ne peut se faire sans l’avis de la tutelle, a ajouté le ministre, car les détails fournis sont censés permettre au ministère de situer l’opinion et au cas échéant les hautes autorités de l’État.

Le ministre a insisté sur la nécessité de mettre en place un comité placé sous sa supervision, chargé de redresser l’entreprise et de trancher l’épineuse question de licenciement. Il appartiendra donc au comité, y compris les représentants du personnel, de décider d’un possible plan social.

« Les dirigeants d’Airtel sont libres de prendre des décisions, mais celles-ci doivent être conformes à la loi. L’intérêt des travailleurs doit être garanti et préservé », a-t- il conclu.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville