Congo : Une Commission dénonce la mauvaise gestion des fonds publics destinés au paiement des bourses des étudiants

La Commission nationale de lutte contre la corruption, la fraude et la concussion a dénoncé, dans un rapport d’enquête rendu public ce week-end, la mauvaise gestion des fonds publics destinés au paiement des bourses des étudiants, des pensions de retraite, et surtout une gestion scabreuse du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville.

Pour Lamyr Nguelé, le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption, les enquêtes diligentées, visent l’amélioration de la gouvernance au Congo, notamment dans les secteurs de l’éducation avec la gestion des bourses des étudiants, mais aussi la gestion des pensions de retraite, des fonds destinés à l’achat des antirétroviraux et la gestion du CHU de Brazzaville.

Lamyr Nguelé a constaté que la subvention de l’Etat n’est pas dépensée d’une manière équitable : sur une subvention de 4,8 milliards par an, la part réservée à l’achat de médicaments représente à peine 0,4 %, soit la somme de 19 millions 44 000. Les gestionnaires du CHU n’observent pas les règles de l’orthodoxie financière. À titre d’exemple, la majorité des paiements au bénéfice des différents fournisseurs a été faite sans pièces comptables, c’est-à-dire sans pièces justificatives.

Dans tous les secteurs enquêtés, la gestion laisse à désirer, selon le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption.

On rappelle que la toute dernière mission du Fonds monétaire international (FMI) au Congo-Brazzaville a relevé des faiblesses dans la gouvernance des finances publiques et une corruption qui ne cesse de gagner du terrain.

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville