Congo – Projet Sounda : Restitution des conclusions des études de faisabilité du barrage de Sounda

Les études prospectives sur le futur barrage de Sounda ont permis de mettre à jour l'impact réel des enjeux économiques, sociaux et environnementaux qui sous-tendent ce projet. Les conclusions desdites études ont été présentées le 4 novembre à Brazzaville par la Société financière internationale (SFI), chargée de réaliser les études de faisabilité.

Une délégation de la SFI, filiale de la Banque mondiale,  a donc restitué, le 4 novembre à Brazzaville, en présence du Premier ministre et de plusieurs membres du gouvernement, le résultat des études réalisées en vue du démarrage du projet Sounda.

D’après ces études, la centrale de Sounda, située dans le Mayombe, à 70 km de l’embouchure du Kouilou, aura une capacité de production oscillant entre 486 et 616 Mégawatt, dès son entrée en exploitation anticipée prévue en 2024.

Pour faciliter le transport de l’électricité, il est fait obligation à l’État congolais de raccorder le projet au réseau national, de renforcer 420 km de la ligne de transmission bi-terre 400kv entre Pointe-Noire et Brazzaville, ainsi que l'interconnexion entre Brazzaville et Kinshasa.

Les résultats des études sociales et environnementales vont apparaître des risques réels sur les hommes et leur cadre de vie et de travail.

Il s’agit du développement des maladies liées à l’eau et des menaces qui pèse sur la destruction de l’écosystème naturel de cette zone forestière.

Obligation est faite à l’État de créer des conditions de conservation de cette biodiversité.

Réitérant la détermination du gouvernement de mener à bien ce projet, malgré la situation économique du pays, le premier ministre Clément Mouamba a sollicité l’appui des partenaires financiers, notamment la Banque Mondiale.

Le représentant résident de la Banque Mondiale au Congo, Djibrilla Issa, a indiqué à cette occasion que la réussite du projet de Sounda est tributaire de la réforme du secteur de l’électricité en République du Congo. Cela suppose une garantie du contrat d’achat d’électricité viable à l’aménageur, le renforcement du réseau de transmission et la réforme de la Société nationale de l’électricité, en vue de réduire les pertes techniques et commerciales.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville