Mayoko : la pêche comme moyen de survie

La problématique du chômage qui sévit les jeunes au Congo-Brazzaville malgré les efforts du gouvernement, n’épargne pas ceux de l’intérieur du pays. A Mayoko, dans le département du Niari, certains jeunes ont choisi de faire de la pêche pour se nourrir et surtout pour se faire de sous.

La pêche à la ligne, au lancé d’épervier, filet de pêche à la main, le barrage des embouchures et autres techniques marche fort. Son engouement constaté depuis quelques années ne faiblit pas, bien au contraire.

Un métier très physique, dangereux parfois, un réveil dans la nuit, les corps ne sont pas épargnés mais ils ne se plaignent pas.

Tous ont ce point commun : l’amour de la liberté et de la rivière Louétsi et pourquoi pas de la rivière Léhala. Ce qui les préoccupe davantage, c’est de pouvoir continuer leur activité jusqu’à la retraite car ils arrivent à tirer profit.

500 à 1000 FCFA le kilo des poissons d’eau douce, Rodrigue, la trentaine révolue, polygame et père de six enfants, n’est pas prêt à ranger son filet de pêche. «Je n’ai que la pêche comme activité principale pour subvenir aux besoins de ma famille. Alors si je croise les bras, c’est la catastrophe. Donc je m’accroche et Dieu fera le reste ».

Mais rien n’est acquis d’avance. Moins de poissons, moins de jeunes qui se lancent, l’horizon n’est pas si clair dans le district de Mayoko.

Au même titre que les chasseurs de gibiers, les petits agriculteurs ou éleveurs, les pêcheurs de Mayoko tentent de survivre contre vents et marées.

Solange MAYALA