Le Congo ploierait-il à nouveau sous le poids de la dette ?

La dette publique du Congo s'élève à 2.785 milliards de Francs CFA (environ 4,81 milliards USD), au 31 mars 2016, a déclaré vendredi à Brazzaville le Premier ministre congolais Clément Mouamba.

Avec la chute des cours du pétrole, la trésorerie Congolaise se révèle à tout le moins déficitaire par rapport au prévisions initiales.

Les capacités de remboursement de la dette s'en trouvent fortement compromises, l'en-cours restant quasiment stable. "La dette publique de notre pays au 31 mars 2016, s'élève à 2.785 milliards de F CFA, dont 350 milliards de dette intérieure, répartie entre la dette sociale et la dette commerciale", a précisé le Premier ministre congolais, au cours de la présentation du programme d'action de son gouvernement à l'Assemblée nationale.

La dette extérieure du Congo représentait près de 50% du produit intérieur brut (PIB) à fin décembre 2015, contre 20% cinq ans plus tôt, a-t-il souligné.

C'est à se demander si les gestionnaires de l'économie congolaise avaient oublié ces moments douloureux du diktat des institutions de Breton-Woods ou de la dévaluation du Francs CFA dont les effets sur l'économie sont identiques avec ceux induits par la chute des cours du pétrole, principale ressource financière du pays.

La détérioration de cet indicateur impose l'observation ''d'une politique d'endettement prudente, afin d'éviter de compromettre la viabilité de la dette prescrite par des standards internationaux", a prévenu Clément Mouamba.

Le premier ministre a assuré que son gouvernement sera avant tout préoccupé par le rétablissement de la "stabilité macro-économique" du pays.

Cette stabilité passe entre autres par un recouvrement rigoureux des recettes hors pétrole dont on sait qu'une grande partie échappe aux caisses de l'État.

Bertrand BOUKAKA