Cogelo : Exaspérés par des conditions de travail exécrables, les travailleurs en colère réclament le départ du directeur général et de toute son équipe

« Mal-être », « colère » et « désarroi » : c’est en ces termes que les travailleurs de la Congolaise de gestion et de loterie (COGELO) ont exprimé récemment leur ressenti lors d’une assemblée générale, face à des conditions de travail qu’ils jugent dégradées et un manque de reconnaissance.

Le climat social au sein de COGELO est tendu, et les réclamations des travailleurs prennent une ampleur inquiétante.

Très fâchés, ils ont dénoncé avec vigueur l’attitude de la direction de l’entreprise qui ne veut pas reconnaître sa mauvaise gestion.

Ne supportant plus les conditions de travail asservisseurs, les menaces et intimidations émanant de la tutelle, ils ont demandé la tête du directeur général et de toute son équipe, qui selon eux, ont conduit l’entreprise à la faillite.

Pas moins. Cette demande résulterait d’une rupture inadéquate avec le dialogue social au sein de COGELO.

Plus rien de positif ne semble aller dans cette société depuis belle lurette. En effet, depuis plusieurs années, un climat de peur aurait pris le dessus sur la paix sociale au sein de la Congolaise de gestion et de loterie. Une situation qui serait instaurée par un management jugé autoritaire par les employés.

Les travailleurs, épuisés par cette atmosphère toxique, sont de plus en plus enclins à se replier sur eux-mêmes, à éviter les confrontations, face à une hiérarchie qui utilise la menace et la répression comme outil de gestion plutôt que la collaboration.

Ce climat de peur, qui nuit gravement au bien-être des travailleurs, affectant leur vie professionnelle et personnelle, se perçoit désormais au-delà des murs de COGELO avec des répercussions désastreuses sur l’équilibre de plusieurs familles congolaises.

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville