Les hommes politiques congolais n'écrivent pas assez, le constat du philosophe Joseph Mampouya

Les hommes politiques congolais n'écrivent pas assez. Et rares sont les auteurs qui leur consacrent des livres. De sorte que le patrimoine politique national, dont ils sont pourtant les dépositaires privilégiés, se trouve presque ignoré du grand public, faute de ressources documentaires, selon Joseph Mampouya qui vient de publier un livre intitulé : « Regard sur Anatole Collinet Makosso », Premier ministre de la République du Congo, paru chez L’Harmattan Congo.

«Regard sur Anatole Collinet Makosso », préfacé par Isidore Mvouba, ancien Premier ministre et actuel président de l’Assemblée du Congo, et postfacé par le Pr Grégoire Lefouoba, contribue à décrypter le nouvel homme politique, né après l’indépendance, nommé par le Président congolais, Denis Sassou N’Guesso au poste de chef du gouvernement par décret numéro 2021-300 du 12 mai 2021.

Pour Joseph Mampouya, philosophe de formation et secrétaire général du Cercle républicain pour l'innovation politique (Cripol), écrire devrait être un devoir des hommes politiques congolais au lieu de se contenter de le dire uniquement. Cela permettrait d’avoir des traces écrites pour voir comment les hommes politiques abordent le développement du Congo, comment ils entendent défendre l’écosystème du Bassin du Congo, le Congo dans la sous-région et à l’international.

Ce livre sur Anatole Collinet Makosso, veut donc corriger ce déficit de façon à ce que, désormais, les acteurs politiques congolais soient mieux connus de tous, au travers de la publication de leurs idées, de leurs programmes, de leurs ambitions, afin que le peuple se les approprie et puisse en faire librement son opinion en connaissance de cause. Car la construction d'une citoyenneté congolaise de qualité est à ce prix. De manière à créer la proximité des hommes politiques avec la population congolaise et d’augmenter leur visibilité dans le giron international.

Joseph Mampouya est l'auteur de plusieurs livres dont "Le tribalisme au Congo" (1981), "L'intellectuel", "La rose et l'oiseau pendu" (1997), "Le vieux Noumaz" (publié dans le cadre du Cripol en 2011).

Germaine MAPANGA / source : Adiac