Le rappeur congolais Gims compte redemander la nationalité française qui lui a été refusée en 2013 et en 2018

«Je referai une demande de nationalité. Je suis quelqu'un de très patient, pas du genre à baisser les bras », a déclaré l'auteur-compositeur-interprète congolais, Gims, né Gandhi Djuna au Journal du Dimanche.

Ne pas être Français, « c'est l'un de mes plus grands regrets. Tous mes souvenirs sont en France (...) Quand je voyage je me présente comme un artiste français. Pas congolais. Il me manque le papier officiel. Mais ça, ça ne dépend pas que de moi. Apparemment le refus est lié à un délit que j'aurais commis quand j'étais mineur. Mais mon casier est vierge », détaille le rappeur né à Kinshasa en 1986.

Le quotidien Le Parisien, qui publie une enquête sur Gims, présente toutefois une autre version. Sa première demande de naturalisation est déposée en 2013, mais "la procédure s'enlise".

Selon "un ancien ministre de l'Intérieur" interrogé par le journal, le refus finalement essuyé en 2017 est dû à "des défauts de paiement d'amendes pour des délits routiers et son incapacité à établir en France le centre de ses intérêts matériels", le chanteur résidant une bonne partie de l'année à Marrakech (Maroc).

Gims aurait relancé sa demande en 2018, évoquant le sujet auprès de l'épouse du Président français, Brigitte Macron, sans plus de succès, d'après Le Parisien.

Gims est arrivé en France à l'âge de deux ans, de parents qui fuyaient à l'époque la dictature du Président du Zaïre, Mobutu Sese Seko mort le 7 septembre 1997 à Rabat au Maroc.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville