L'art urbain au Congo connaît une véritable effervescence ces dernières années. Les fresques murales, véritables œuvres d'art, embellissent les rues et les quartiers, transformant les villes en musées à ciel ouvert. Cet engouement pour le street art attire non seulement les amateurs d'art, mais aussi les touristes de passage à Brazzaville et en quête de découverte et d'émerveillement. Ernest Novo a réalisé, en 2016, une fresque artistique dans l’enceinte même du siège du Festival panafricain de musique (Fespam), situé à côté de l’ex télévision nationale et en face du camp de la gendarmerie nationale dans l’arrondissement 2 Bacongo.
Depuis 2016, une fresque murale décore le bâtiment annexe du siège du Fespam. Derrière l’œuvre de street art, Ernest Novo, pour développer l’imaginaire, mais aussi faire deviner certaines choses à son public.
Une réussite pour l’initiateur du projet, le Commissaire général du Festival panafricain de musique, Hugues Gervais Ondaye, déterminé non seulement à porter haut le flambeau de la musique africaine, mais aussi de mettre la culture à la portée de tous.
L'œuvre qui a pour titre « Les BANTOUS DE LA CAPITALE » fait appel à la rumba congolaise inscrite en décembre 2021 au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Unesco.
Elle évoque l’orchestre le plus populaire du Congo, les Bantous de la capitale Bakolo Mboka. Sa musique ne se trompe pas. Elle va droit au fond de l'âme chercher le chagrin qui vous dévore.
Après tant de temps passé à égayer le public, les Bantous de la Capitale du Congo n’ont pas rompu malgré les difficultés. Ils répètent chez Macedo, à Bacongo, dans le 2e arrondissement de Brazzaville.
C’est précisément le 15 août 1959 que se créent les Bantous de la Capitale par d’anciens musiciens de l’OK Jazz au dancing-bar Chez Faignond à Brazzaville au Congo. Après maintes séparations et ré-formations, le groupe a été renforcé par des jeunes artistes.
Plus qu’un groupe musical, les Bantous de la Capitale représentent également une véritable institution et une authentique tranche du patrimoine historique de la musique africaine en général et congolaise en particulier.
Bravo à Ernest Novo qui a sublimé le mur du bâti annexe, à l’entrée principale du siège du Fespam. Il s'agit d'ailleurs de la réalisation la plus imposante et impressionnante réalisée à ce jour par le street artiste à Bacongo.
En attendant, direction donc le siège du Fespam pour admirer de vos propres yeux cette fascinante fresque.
Une initiative intelligemment et admirablement conçue par Gervais Hugues Ondaye, qui en juillet 2023, a rendu un vibrant hommage, dans le mythique stade Alphonse Massamba-Débat de Brazzaville, au Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso, pour son engagement en faveur de la relance de ce grand rendez-vous scientifique et culturel du continent.
Le Fespam a été institué en 1993 par l'Organisation de l'Union Africaine (OUA), devenue Union Africaine (UA) en 2002, pour la promotion de la musique africaine. Il se tient tous les deux ans à son siège, à Brazzaville.
A noter que sa première édition a eu lieu en 1996.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville