Congo – Jeux de la Francophonie : Les Diables Rouges U20 victimes de l’amateurisme chronique du ministère des Sports

Faute de lieu d’hébergement réservé avant le voyage, les joueurs U20 du Congo-Brazzaville qui prennent part aux Jeux de la Francophonie à Kinshasa, ont passé une bonne partie de la nuit de mercredi 26 à jeudi 27 juillet dans le bus les ayant conduit depuis le Beach Ngobila. Une fois de plus, le ministère des Sports s’est illustré par son amateurisme chronique en matière d’organisation et d’encadrement des voyages des équipes nationales.

L’équipe U20 football des Diables Rouges a traversé le fleuve Congo le mercredi 26 juillet 2023 pour prendre part aux jeux de la francophonie dans la capitale de la RDC.

Visiblement, les responsables en charge du Sport dans notre pays n'avaient pris aucune disposition en y envoyant par exemple des précurseurs pour faire éviter à nos jeunes footballeurs ce genre de martyre.

Même à Kinshasa, à quelques hectomètres de Brazzaville, ils ont été incapables de faire amende honorable. S'assurer du lieu d'hébergement, de restauration, voir d'entraînement de l'équipe, mis à disposition par l'organisateur et apporter des correctifs si possible, le Trésor public ayant décaissé des fonds pour la compétion.

Le chef de la délégation, cadre du ministère des Sports, a été dans l'incapacité de trouver une solution à cette dramatique situation.

Cette mésaventure n’est pas un cas isolé. Pour réaliser des économies de bout de chandelle, sinon dégager des subsides pour les chefs de délégations missionnés, les responsables du ministère des Sports ne se privent pas d’imposer souvent aux délégations devant voyager pour une compétition ou une rencontre, des détours en avion éprouvants, avec des temps de correspondance allant jusqu’à deux ou trois jours.

Pendant cette odyssée, les joueurs sont abandonnés à leur triste sort.

Comment donc peut-on s’attendre à de meilleures performances, quand les autorités sportives créent insidieusement les conditions de l’échec.

Une fois de plus, elles sont prises en flagrant délit de démission nationale, de traitrise, sinon d’incompétence.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville