Congo-Augmentation des prix à la pompe des produits pétroliers : le gouvernement annonce une série de mesures salvatrices

Après tant d’attente, les Congolais ont reçu une réponse salvatrice de la part du gouvernement congolais qui a consenti à satisfaire la majeure partie de leurs revendications. Ces derniers ont été tellement foudroyés par les effets de la crise qu’ils n’ont pas pu supporter la flambée des prix. Pour tenir compte de la hausse attendue et en cours du prix du gazole, le Conseil des Ministres qui s’est réuni Samedi 7 octobre 2023 au Palais du Peuple, sous la très haute autorité du Président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a entériné les mesures d’accompagnement et d’atténuation suivantes :

Mesures immédiates et/ou à court terme

Education :

• Suppression de la contribution des parents d’élèves et prise en charge des bénévoles et agents communautaires de l’enseignement ;

• Octroi généralisé des manuels scolaires à tous les élèves du primaire ;

• Accélération du traitement des dossiers d’octroi des bourses des étudiants et mise en œuvre attendue de leur paiement régulier ;

Transports :

• Mise en place dans les meilleurs délais de sociétés publiques de transport urbain à Brazzaville et Pointe-Noire, en partenariat avec des sociétés privées ;

• Réguler les trajets et itinéraires des bus en vue de protéger le secteur des transports privés urbains ;

• Suppression définitive de la taxe de roulage ;

• Résoudre la problématique du tarif des péages en négociant une baisse des tarifs avec la société compétente (Congolaise des Routes) ;

• Etendre au transport fluvial les mesures prises, à savoir : réduction de 50% de la redevance annuelle d’exploitation des bateaux et des droits d’accostage ; baisse de 20% des droits du trafic journalier, baisse de 50% de la contribution à la patente et de la moitié des droits de séjour à quai ;

• Faire respecter les procédures de délivrance du certificat médical et réexaminer les coûts de renouvellement du permis de conduire ;

• Réglementer le transport public des passagers sur les motocycles, en concertation avec les collectivités locales concernées. Il s’agira notamment des conditions de sécurité et d’assurance, du port de l’uniforme et d’un numéro matricule, etc. ;

• Suppression des droits de stationnement institués par certains départements (Cuvette, Sangha) ;

• Suppression de l’obligation de transport public instituée dans certains départements (Niari) ;

• Faire respecter la libre-circulation des personnes et des biens aux frontières, conformément à l’acte additionnel CEMAC ;

• Accélérer les travaux des commissions relatifs à l’optimisation du processus de sortie des conteneurs au Port autonome de Pointe-Noire (réduction du temps de passage portuaire dans le traitement des conteneurs) ;

Santé et protection sociale :

• Rendre opérationnelle dans les meilleurs délais la Caisse d’Assurance Médicale Universelle (CAMU), afin de prendre en charge de manière effective les populations pour les pathologies et soins de santé du quotidien : césarienne, paludisme, VIH-SIDA, tuberculose, hypertension artérielle, diabète et insuffisance rénale ;

• Elargir le nombre de bénéficiaires des indemnités permettant de financer des activités génératrices de revenu ;

• Rendre effectif le programme national des filets sociaux.

Mesures à moyen et long terme

Le Conseil des Ministres a instruit les autorités compétentes à s’assurer du fait que les ressources dégagées par la baisse des subventions soient affectées, réservées et même sanctuarisées afin de mener les actions suivantes en faveur des populations :

• Relance du projet d’hydraulique rurale (Eau pour tous) ;

• Réfection et construction des pistes rurales et agricoles ;

• Entretien, dragage et balisage des rivières ;

• Mise en place de projets communautaires et revitalisation du tissu villageois ;

• Réfection et construction des infrastructures de désenclavement ;

• Réactivation des services de cuisines hospitalières ;

• Amélioration des conditions de vie dans les internats, les restaurants et cantines scolaires et universitaires ;

• Augmentation et amélioration des capacités d’accueil des élèves et étudiants ;

• Accompagnement significatif des entreprises, notamment grâce à la promotion de la bourse de sous-traitance.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville