Congo : Plusieurs écoles publiques font face à un manque criard de tables-bancs

Avec toute une forêt pleine des arbres, des compagnies forestières et des menuiseries sans oublier les scieries, ce ne sont pas des tables bancs qui devraient manquer aux élèves au Congo-Brazzaville. Dans plusieurs écoles publiques du pays, ce sont des troncs d’arbre d’okoumé qui servent parfois pour seuls équipements. Les élèves qui se battent pour créer leur condition de confort prennent les cours sur les cuisses, regardant de temps en temps sur un tableau qui a visiblement aussi fait son âge. Certaines affichent un état de vétusté très prononcé. C’est à peine si on ne peut dire qu’elles vont s’effondrer d’un moment à l’autre ou qu’un simple vent peut avoir raison de ses toitures branlantes.

Dans plusieurs écoles publiques de Brazzaville ou de l’intérieur du pays, le ratio est de 104 élèves par salle de classe. Seuls quelques élèves des cours moyens peuvent se payer le luxe de s’asseoir sur des bancs branlants. Pourtant, les élèves ont visiblement le cœur à l’ouvrage comme en témoigne leur enthousiasme.

On ne peut s’empêcher de se demander ce qui explique cet état pour un pays qui possède une couverture forestière évaluée à 22,4 millions d'hectares, ce qui représente 65% de la superficie totale du territoire, dont 14,67 millions d’hectares sont attribués sous forme de concession forestière (DGF, 2020). Il y a une potentialité d’environ 300 espèces d’arbre, mais seulement une cinquantaine font l’objet d’une exploitation et d’une transformation commerciale intéressante. 71 000 hectares sont constitués de forêts de plantation avec une forte dynamique ces dernières années et l’avènement de projets de plantations industriels.

Au Congo, il manque plus de 300.000 tables-bancs dans les écoles publiques et cela oblige de nombreux élèves à s'asseoir à même le sol, toute la journée,  pendant les cours.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville