Les Maires d’arrondissements et les Directeurs départementaux de Brazzaville, appelés à une formation de renforcement des capacités administratives

Une journée administrative départementale a été organisée par la Préfecture de Brazzaville sur la rédaction des documents d’information tels que : le rapport d’activités ; le rapport circonstancié ; le procès-verbal administratif ; le compte-rendu ; le programme d’activités puis ont bénéficié des orientations sur leur délai de transmission à la hiérarchie. La communication, présentée par Monsieur Jacques Essissongo, Préfet, directeur général de l’administration du territoire, a eu lieu, le 26 avril 2023 à l’auditorium de l’hôtel de la Préfecture de Brazzaville, sous les auspices du Préfet du département de Brazzaville, Pierre-Cébert Iboko Onanga, en présente des Administrateurs-Maires des neuf (9) arrondissements et des Directeurs départementaux.

C’est au cours d’une conférence-débat que le Préfet, directeur général de l’administration du territoire, a donné la communication sur le thème qui renvoie à un principe fondateur.

« Ce principe même qui fonde l’administration territoriale : la déconcentration. Quand nous parlons de la déconcentration, nos yeux se fixent sur un article, l’article premier de la loi n°33-2003 du 17 janvier 2003 fixant l’organisation administrative territoriale. Et quand nous allons au fond, nous tombons sur la notion de rapport hiérarchique, lequel rapport introduit un lien que l’on pourrait qualifier de lien de subordination de l’administration préfectorale à l’administration centrale. C’est par là donc que l’autorité préfectorale exerce ses compétences de coordination et de supervision de l’ensemble des services déconcentrés de l’Etat implantés dans le département, bien entendu, conformément aux dispositions des articles 16 et 17 du décret n°2003-20 du 6 février 2003 portant fonctionnement des circonscriptions administratives territoriales »,a  démontré Jacques Essissongo.

A noter que, l’efficience de la relation de subordination de l’administration locale à l’administration centrale, d’une part et la bonne gouvernance des services déconcentrés de l’Etat sous l’impulsion du Préfet d’autre part, exige une fluidité de l’information administrative tous azimuts, de façon descendante et ascendante.

Comme prescrit dans le décret précité, en son article 5 et qui stipule : « le Préfet informe le gouvernement par voie de rapport général établi trimestriellement sur la situation de son département », article 21 alinéa 1er« Le Préfet est le point de passage de toutes correspondances échangées entre l’administration centrale et les services déconcentrés » et l’article 22 : « les correspondances d’ordre technique ou de gestion courante adressées par les services déconcentrés de l’Etat dans le département, aux collectivités locales sont acheminées sous le couvert du Préfet ».

A propos de la pertinence des contenus des documents d’information ciblés, le conférencier se focalise sur l’administration, qui est fondée sur l’écrit.

« Tout simplement parce qu’en matière administrative, on fait plus attention à ce qu’on écrit qu’à ce qu’on dit. Ce qui signifie que la rédaction est au centre de toute activité administrative. Dès lors, l’administration publique exige de ses agents un certain style de rédaction qui s’acquiert, ou par la formation, ou par la pratique quotidienne, mieux l’expérience », a-t-il affirmé.

Outre la maîtrise de la langue officielle, le français puis de la maîtrise du sujet ou de l’évènement ou de la situation en examen, l’agent public (le responsable ou le collaborateur commis à la tâche) se doit d’organiser sa pensée, afin de présenter une logique d’expression et quelle que soit l’importance du sujet à traiter, il faut être concis.

Le Préfet, directeur général de l’administration du territoire a ainsi évoqué trois (3) caractéristiques du style administratif à ne pas s’écarter : la bonne présentation (sobriété dans l’ordonnancement des éléments) ; la précision (clarté des idées) ; la conclusion (ne dire que ce qui est nécessaire).

Ensuite, il a abordé les orientations sur les délais de transmission des documents d’information.

Concernant les délais de transmission, il y a des délais de bon sens et des délais réglementaires, c’est-à-dire, ceux fixées à échéance bien précise et prescrite formellement par l’autorité hiérarchique.

Les autorités administratives et locales étaient très heureuses de l’initiative et ont souhaité que ce genre d’activités se pérennise, pour une bonne gouvernance administrative.

VALDA SAINT-VAL / Les Echos du Congo-Brazzaville