Le secrétaire général de Parti Congolais du Travail (PCT), Pierre Ngolo, a lancé les travaux du comité national d'investiture aux élections législatives et locales, jeudi à Brazzaville.
Le comité devra examiner 4706 dossiers de candidatures, notamment 684 pour les députés et 4022 pour les conseillers municipaux et départementaux.
Les 4706 dossiers, sont ceux jugés recevables et présentant tous les éléments exigés pour candidater.
Même si Pierre Ngolo s'est voulu confiant à l'ouverture des travaux, en dessinant le cadre de ce fastidieux travail dont « la règle est la discipline, le moyen, l'objectivité et le but, la victoire qui permettra au président de la république de disposer d'une majorité à l'assemblée », il n'en demeure pas moins que les tensions demeurent.
Pierre Ngolo et Michel Ngakala
La relève du parti constituée d'une jeunesse déjà mature sonne le tocsin du renouvellement dans un mixe, anciens-jeunes, surtout dans les circonscriptions aux chances d'éligibilité.
D'autre part, la règle de 30% de femmes sur les listes et en position éligible est aussi un casse-tête, quand on sait qu'au Parti Congolais du Travail, la tradition a toujours été celle des anciens tenant pour acquis, des bastions auxquels ils sont assimilés, depuis des lustres.
Enfin, même si Pierre Ngolo ne se départi pas du vocable majorité présidentielle, celle-ci affronte les élections en rangs dispersés. Pour preuve, lui-même aura face à lui, Juste Mondelé, un candidat du Club 2002 PUR, parti de la majorité, dans la première circonscription de Ouenzé, à Brazzaville.
Beaucoup redoutent qu'à l'heure des conclusions du comité national d'investiture, le parti n'entre pas dans une phase de déchirements.
Bertrand BOUKAKA
