Congo – FMI : L'heure de vérité a sonné

Une mission du FMI devrait en principe arriver à Brazzaville lundi, afin de démarrer avec les autorités congolaises, les discussions devant aboutir à la mise en place d'un programme de relance de l'économie.

La chute des cours des matières premières a sérieusement impacté l'économie congolaise, désormais au creux de la vague.

Le programme en discussion avec le FMI vise l'adoption des réformes et une gestion drastique des ressources de l'État, afin d'harmoniser les équilibres financiers.

Alors que le Congo cumule désormais une ardoise de la dette proportionnelle à son produit intérieur brut, il est à envisager la mise en place des réformes structurelles, comme gage de l'appui du FMI, sur la base des éléments factuels de sa gestion, que le Congo présentera à l'institution financière.

La réduction du train de vie de l'État, la diversification de l'économie par un apport exponentiel du secteur hors pétrole au budget de l'État, le gel de certaines dépenses jugées non prioritaires, voire la réduction de la masse salariale, sont entre autres mesures, les points d'achoppement dudit programme. C'est pour ainsi dire, une économie assistée et accompagnée, afin d'acter pour le Congo, les prescrits de la bonne gestion.

Autant cette mission est attendue des congolais comme devant les sortir du marasme économique actuel, autant elle est redoutée, de par les effets indus que le programme du FMI peut avoir au plan social, quand on sait que de nombreux secteurs de la vie nationale sont quasiment à l’arrêt. L’université Marien Ngouabi ou le Centre hospitalier universitaire de Brazzaville cumulent déjà plusieurs mois d'arriérés de salaire.

Sans doute, la rencontre entre le président Denis Sassou N'Guesso et Christine Lagarde , la directrice générale du FMI à New-York, a t-elle déjà défini les contours des discussions.

Quelle que soit l'issue des négociations, la pilule du FMI a toujours été difficile à avaler.

Bertrand BOUKAKA