Congo – Gouvernement : Les ministres redoublent d'ingéniosité pour renflouer les caisses de l'État

Un gouvernement d'action, pour résorber la crise économique qui sévit dans le pays, cela donne des idées novatrices aux personnes censées mener l'action. La ministre de l'Économie forestière, Rosalie Matondo table sur un partage de la production du bois.

Lors de la séance du conseil des ministres marquant la rentrée du nouveau gouvernement, le 25 août dernier, la ministre de l'Économie forestière a relevé que le partage de production dans l'exploitation forestière devrait permettre aux congolais d'accéder aux produits du bois.

Rosalie Matondo a souligné qu’avec les cadres de son département, la réflexion doit être menée pour voir comment est-il possible de faire le partage de production avec les sociétés forestières présentes au Congo.

« Nous avons un souci, celui de rendre disponible le bois congolais sur le marché local. Avec le partage de la production, le bois congolais sera sur le marché local et les Congolais pourraient avoir les produits en bois qui correspondent à leurs poches. Nous sommes déjà en pourparlers avec les sociétés forestières », a-t-elle dit.

Rosalie Matondo a en outre confié, travailler sur la nouvelle loi forestière qui après adoption par le gouvernement, sera transmise au parlement afin d'être votée. Cette loi remplacera l'actuelle, vieille de 16 ans et qui selon elle nécessite d’être renouvelée, afin de parfaire la révision du code forestier qui a déjà été amorcée avec le précédent gouvernement.

Rosalie Matondo a aussi précisé qu’il fallait poursuivre avec l’aménagement des concessions forestières.

« Le Congo étant parmi les pays qui ont fait des exploits dans le cadre de l’aménagement forestier, avec la certification forestière, nous voulons que toutes les concessions forestières soient aménagées et certifiées », a-t-elle poursuivi.

Afin de tenir une comptabilité fiable sur ce que le bois apporte à l’économie congolaise, la ministre de l’économie forestière compte initier une étude qui permettra de documenter les recettes forestières et d'en saisir la portée.

Enfin Rosalie Matondo entend encourager et favoriser une transformation plus poussée du bois pour réussir la diversification des produits dans le secteur de l’économie forestière.

« La transformation poussée du bois entraîne la création d’emplois et de nouvelles compétences », a expliqué la ministre.

Rosalie Matondo a été reconduite au poste de ministre de l’Économie forestière, amputé des volets développement durable et environnement. Une façon de rappeler, si besoin est, qu'elle doit se consacrer entièrement à l'économie forestière, première ressource au budget de l'État, avant l'expansion de la production pétrolière.

Bertrand BOUKAKA