Nouveau maire de Brazzaville : Des congolais exigent un audit complet

Elu avec 82 voix des suffrages exprimés le 24 août 2017, le nouveau maire de Brazzaville, Christian Roger Okemba, candidat de la majorité présidentielle, a été installé dans ses fonctions par le ministre de l’Aménagement, de l’équipement du territoire et des grands travaux, Jean-Jacques Bouya. Ce vendredi matin, sur les réseaux sociaux, des congolais exigent déjà un audit financier et foncier de la Mairie de la capitale congolaise.

«Le maire sortant Hugues Ngouélondélé a occupé ce poste pendant quinze ans sans partage. Nous avons assisté par exemple à des lotissements ou certains se retrouvent avec plusieurs parcelles et d’autres sans aucun lopin de terre», affirme un jeune frondeur B. Moussombi.

«Nous ne sommes pas contre la gestion de Hugues Ngouélondélé. Nous voulons juste qu’on nous éclaire la lanterne. Et l’audit du CHU de Brazzaville doit servir d’exemple au nouveau maire de la capitale », ajoute J. Massengo.

«Quinze ans de gestion sans audit financier ou foncier, nous ne pouvons pas cautionner cela en tant qu’une jeunesse consciente», renchérit Y. Elenga.

«Nous exigeons un audit financier afin de permettre au nouveau conseil municipal de partir sur de bonnes bases, nous exigeons qu’un audit soit fait de la gestion des affaires publiques de la commune depuis le début jusqu’à la fin du mandat du maire sortant », a-t-il ajouté.

«Auditer les comptes de la commune de Brazzaville dont certains conseillers ne cessent de présenter à l’opinion, des preuves de la gestion financière contestable du maire sortant sans oublier le flou qui entoure les passations des marchés au niveau de la mairie est plus qu’important surtout dans un pays qui prône la rupture», a écrit Gustave Emery.

Sauf que du côté du cabinet du nouveau maire de Brazzaville, les priorités sont ailleurs : la création à moyen terme d’une société de transport urbain public afin de permettre aux Brazzavillois de se déplacer dans de bonnes conditions et l’assainissement des marchés et des artères de la ville capitale.

Au Congo, l’expression de la transparence voulue par le gouvernement dans la gestion des communes est une règle d’or.

Germaine Mapanga