Congo – Installations sportives : Le ministre Hugues Ngouélondélé pointe des malfaçons criardes

À l'issue de la ronde des installations sportives de la république commencée en octobre dernier, le ministre des Sports tient ses conclusions. Le constat qui se dégage sur nombre des installations sportives, surtout à l'intérieur du pays, montre que les entreprises adjudicataires n'ont parfois pas fait le travail dans le respect du cahier des charges, quand celui-ci n'a pas tout simplement été bâclé.

Afin de pallier à cet état de fait et d'anticiper sur d'éventuels conséquences qui pourraient résulter des malfaçons ainsi pointées, le ministre des Sports a réuni à Brazzaville, les différentes entreprises ayant exécuté les ouvrages mis en cause, et les a convié à apporter les correctifs d'usage dans les délais raisonnables.

Qu'il s'agisse des édifices ou des installations sportives à proprement parler, le résultat ne serait pas à la hauteur des investissements consentis.

Dans des échanges francs et directs, les différentes sociétés ou entreprises ont rendu compte de ce qu'en certains cas, les choses s'étaient faites en étroite corrélation avec les services des Grands travaux qui tant au niveau de l'adéquation qualité-prix, du contrôle, que de la certification ou la réception des ouvrages, avaient marqué leur satisfecit.

Même si personne ne parle encore d'audit, cette initiative du ministre des Sports est tout de même un gros pavé dans la marre de son collègue des Grands travaux où des nombreuses réalisations sont sujettes à caution, tant leur qualité ne reflète toujours pas la hauteur des investissements consentis par l'état.

Même si certains l'accusent de faire les « ingénieurs des travaux finis », le ministre des Sports s'est dit dans son bon droit, pour des installations qui relèvent de sa tutelle et pour lesquels il serait tenu pour responsable si le pire venait à se produire.

Reste que le parlement qui a de la matière en l'espèce, devrait se saisir de la question et interpeller les différents responsables pour s'expliquer devant la représentation nationale.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville