Brazzaville : Le coût du transport varie d’un chauffeur à un autre avec pour conséquence l’accentuation de morcellement de trajet

La situation du coût de transport urbain dans la commune de Brazzaville ne faiblit pas, malgré le contexte économique difficile. Et malgré les multiples rappels à l’ordre des plus hautes autorités du pays, c’est tout le contraire, le coût du taxi urbain et interurbain prend de plus en plus des proportions inquiétantes, au grand dam des usagers de la route. Il varie d’un chauffeur à un autre, avec pour conséquence l’accentuation de morcellement de trajet.

Voyager dans le transport en commun à Brazzaville exige une énergie, qui surpasse, parfois, la capacité naturelle humaine. Certains vous diraient tout simplement «il vous faut du courage ».

Les itinéraires et les tarifs des bus fixés par les autorités municipales ne sont pas respectés par les conducteurs.

Ces conducteurs véreux évoquent les embouteillages causés par l’étroitesse des voies de communication.

Les usagers se livrent à des bagarres pour espérer trouver la moindre place. Certains passent trois quart d’heure en attente dans une station de bus de différents arrondissements de Brazzaville, notamment à Moukondo, Mairie de Mfilou, Bacongo et Talangai…

Aujourd’hui, le prix de la course dans un bus varie entre 300 voire 400 francs CFA au lieu de 150 Francs CFA.

Pour pallier le phénomène de morcellement de trajet connu sous l’appellation de demi-terrain souvent pratiqué par les minibus de transport en commun tenus par les particuliers, de nombreux Brazzavillois, épuisés par les tracasseries de transport, estiment que le gouvernement doit mettre en œuvre des mécanismes qui s’imposent pour la meilleure gestion de la société des transports Publics Urbains (STPU) qui est en déficit de bus.

De Moukondo au marché total par exemple, avec les bus des particuliers, le prix de transport est à 250 francs CFA, or avec le bus de la STPU les usagers payent seulement 150 francs CFA quelle que soit la distance.

Un vrai désordre qui mérite d’être stoppé à temps pour que demain soit meilleur qu’aujourd’hui.

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville