Réseaux sociaux : Les gendarmes du Kouilou tenus d’améliorer leur comportement sous peine de sanctions disciplinaires

Trop c’est trop ! Il était temps de tirer les choses au clair face à certains débordements. Twitter, WhatsApp, Facebook, Tik Tok… Sur les réseaux sociaux, s’afficher en tant que gendarme dans le département du Kouilou n’est pas toujours vu d’un très bon œil par les hiérarchies. Ils ont été mis en garde contre certaines pratiques par le commandant de la région de gendarmerie du Kouilou, Albert Matsounga. Il a rappelé à ceux exerçant dans sa zone de compétence, que désormais, plus personne ne devrait publier quoi que ce soit en uniforme sur les réseaux sociaux, et ceux qui le feront seront sévèrement sanctionnés sans pitié et remords.

Le commandement de la gendarmerie nationale a décidé d’interdire aux gendarmes de se faire des photos en tenue et les mettre sur des réseaux sociaux. En cas d’inobservation de ces instructions, l’auteur s’exposera à des sanctions.

«Le commandement de la gendarmerie nationale a rappelé que désormais, plus personne ne devrait publier quoi que ce soit en uniforme dans les réseaux sociaux, et ceux qui essayeront de le faire seront sévèrement sanctionnés », a déclaré le commandant de la région de gendarmerie du Kouilou, Albert Matsounga lors de la cérémonie de fin de stage de la treizième promotion des gendarmes.

«D'ailleurs parmi nous, il y en a qui ont déjà été sanctionnés pour avoir été trouvés en flagrant délit de publication de photos dans les réseaux sociaux. Donc, encore une fois, je voudrais insister là-dessus, plus de photos sauf de manière officielle, que vous soyez seul ou en groupe, vous ne publiez rien, sans en avoir reçu l’autorisation de la hiérarchie », a-t-il ajouté.

Le commandement de la gendarmerie nationale entend sensibiliser les gendarmes et surtout leur rappeler l’obligation du devoir de réserve et d’exemplarité vis-à-vis de la profession.

Le devoir de réserve en question

Ces recommandations partent d’un manque de discernement dans l’utilisation des réseaux sociaux, et d’une mauvaise maîtrise des paramètres de sécurité et de confidentialité.

Les hiérarchies font ainsi face à des jeunes fonctionnaires ayant l’habitude de partager leur vie sur les réseaux sociaux et semblent parfois avoir du mal à séparer le professionnel du personnel.

Le métier de gendarme impose une rigueur jusque sur les réseaux sociaux pour éviter tout dérapage qui pourrait porter atteinte à la déontologie imposée par l'uniforme ou à la sécurité des agents.

Les réseaux sociaux, y compris les comptes privés, sont une vitrine pour le grand public.

Beaucoup partagent leur joie de porter l'uniforme, ou d’être dans un débit de boisson, dans un restaurant… il y a une éducation à faire d'autant que les conséquences sont lourdes en cas de sanction.

Et une sanction comme des jours d'arrêt, c'est une tache sur le CV.

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo-Brazzaville