Congo : L’UNICEF organise un atelier de formation des professionnels des médias à la promotion des droits de l’enfant

Le Bureau du Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF) au Congo, a organisé, mercredi 8 novembre 2023 à son siège D-34 rue Lucien Fourneau à Brazzaville, un atelier intitulée « Médias et droits de l’enfant », repartie en plusieurs modules dont le premier a été : « Les droits de l’enfant : réalité universelle », s’est déroulé en présence de M. Mbon Olomi Guejith, chef de Bureau planification à la Direction des Etudes et de la Planification (D.E.P) du Ministère de la Communication et des Médias, représentant le D.E.P, de Gauthier Ferran, Responsable Communication et Partenariats à l’UNICEF, de Stevie Ruchelle Sianard-Bidjoua, la chargée de la Communication, de M. Achille Olloy, de M. Roméo Mbengou, juriste et des participants des différents médias d’Etats, privés et en lignes de la capitale congolaise.

Cet atelier de formation des professionnels des médias à la promotion des droits de l’enfant, a donné l’opportunité d’une discussion sur les droits des enfants, le rôle des médias pour la réalisation de ces droits et les mécanismes à mettre en place dans le pays pour sensibiliser et agir en faveur de ces enfants. Un haut lieu de débats et d’échanges sur les objectifs et les résultats attendus de la série de formation. Un véritable moment de connaissance ce cet être humain, qu’est l’enfant, dans toutes ces dimensions et sa profondeur : un contenu qui englobe tous les aspects de la vie de l’enfant au Congo ; la situation de l’enfant au Congo ; les fondements juridiques des droits de l’enfant et la législation congolaise sur le droit de la presse au sujet des enfants.

De façon générale, un enfant est une personne de moins de 18 ans, l’UNICEF admet que cette notion de l’enfant arrive à l’âge de 24 ans. Tous les enfants, garçons ou filles ont ces droits, peu importe qui ils sont, où ils vivent, la langue qu’ils parlent, leur religion, ce qu’ils pensent, à quoi ils ressemblent, s’ils ont un handicap, s’ils sont riches ou pauvres, qui sont leurs parents ou leur famille et ce que ces derniers pensent ou font. Aucun enfant ne doit être traité injustement pour quelque raison que ce soit. Il bénéficie des mêmes droits que tout autre être humain vivant sur terre, sans exception aucune.

Stevie Ruchelle Sianard-Bidjoua dans son exposé a fait une présentation de la Convention relative aux droits de l’enfant. La Convention relative aux droits de l’enfant est un accord important signé par des pays qui ont promis de protéger les droits de l’enfant. Cette Convention explique qui sont les enfants, quels sont les responsables des gouvernements (c’est-à-dire les dirigeants du pays) en ce qui les concerne. Tous ces droits sont liés entre eux, sont aussi important les uns les autres et ne peuvent être retirés aux enfants. Ainsi, parmi les droits primordiaux, on peut citer : droit à la vie ; droit à une identité ; droit à l’éducation ; droit à la nationalité ; droit à la santé ; droit aux soins ; droit aux loisirs ; droit à la protection ; etc.

En effet, les fondements juridiques des droits de l’enfant reposent sur le droit : international ; régional et national. Cette présentation se base sur la Convention internationale des droits de l’enfant, la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant et le droit national congolais.

La Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) est un traité international adopté par l’Assemblée générale des Nations-Unies, le 20 novembre 1989 et entrée en vigueur en 1990 ; ratifiée par 197 états, sauf les USA (signée mais pas ratifiée), compte 54 articles et énonce les droits fondamentaux de l’enfant : loi commune de l’humanité pour tout ce qui a trait aux droits de l’enfant.

Les quatre principes fondamentaux de la CIDE (la priorité est donnée à l’intérêt supérieur de l’enfant) : la non-discrimination entre tous les enfants ; le droit à la vie, à la survie et au développement et le respect des opinions de l’enfant.

« Dans quelques jours, nous allons célébrer la journée mondiale de l’enfant, le 20 novembre précisément. Cette journée, c’est de rappeler, on va continuer chaque année, qu’on doit appliquer des droits pour nos enfants. Ces droits sont importants, ils doivent être respectés dans n’importe quel pays, dans n’importe quelle situation, n’importe quel contexte pour chaque enfant. Et pour nous, c’est une journée essentielle pour l’UNICEF, pour avoir dans cet interstice entre le Sommet des trois Bassins, où on a essayé de faire monter la voix des enfants. Vous savez, les changements climatiques, c’est pas qu’une question de l’affaire d’adultes, c’est le futur des enfants. On a des jeunes ici au Congo, qui savent ce qu’ils veulent, qui voudraient bien que les choses devraient changer pour que la question de l’environnement, d’avoir une éducation sur les changements climatiques, qu’ils prennent en compte sur les aspects climatiques. On a été mobilisé pour les appuyer, je pense que c’est une graine qui a été semée, et on va voir ce que ça va donner. Donc, c’est une période assez particulière pour l’UNICEF, afin d’avancer cette question des droits des enfants, sur les aspects du changement climatique, sur les aspects de leur protection. A propos, on a entendu des histoires où on a vu que la protection, le respect des enfants étaient bafoués d’une façon dramatique. Et ça, on a la chance, aux travers de notre rôle, de nos métiers, de pouvoir faire une différence. Cette formation est la toute première, et on a prévu quatre (4) autres formations, qui garderaient le caractère interactif pour une meilleure et large perception de ces droits de l’enfant », a affirmé Gauthier Ferran.

Pour sa part, le représentant du Ministère de la Communication et des Médias, M. Mbon a émis une intention bénéfique en ce qui concerne la formation des professionnels des médias.

« L’Eta doit également accompagner des telles initiatives, dans le cadre de la formation permanente et continue des journalistes, afin d’aider les professionnels des médias à s’approprier de certaines notions basiques sur la vie et les droits de l’enfant », a-t-il vivement souhaité.

Par conséquent, cet atelier de formation a eu pour objectif de renforcer les capacités des acteurs des médias dans la promotion des droits de l’enfant ; spécifiquement, pour informer les acteurs des médias sur les lois régissant les droits de l’enfant et encourager les acteurs des médias à utiliser et vulgariser l’information reçue dans leurs organes (structures).

Valda Saint Val / Les Echos du Congo-Brazzaville