RELIGION : 22 mars 1977-22 mars 2023, cela fait exactement 46 ans que disparaissait le Cardinal Emile Biayenda

Toute la communauté chrétienne de Brazzaville a célébré l’an quarante-six de la disparition de Son éminence, le Cardinal Emile Biayenda. L’événement anniversaire, a été marqué par la célébration d’une messe en sa mémoire, à la place mariale de la Cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville. Cette messe, célébrée par l’Archevêque-métropolitain de Brazzaville, Monseigneur Bienvenu Manamika Bafouakouahou, président de la Conférence épiscopale du Congo (C.E.C), avec pour concélébrant, Monseigneur émérite, Louis-Portella Mbuyu, du diocèse de Kinkala et Monseigneur émérite Yves-Marie Monot, du diocèse de Ouesso. Agrémentée par : la chorale diocésaine Mgr Barthélémy Batantu ; la schola diocésaine et le chœur et les Amis grégorien de Brazzaville. En présence de quelques autorités politiques du pouvoir et de l’opposition.

C’est sous un soleil accablant de ce mercredi 22 mars 2023 que les chrétiens du diocèse de Brazzaville ont envahi ladite Place mariale. Hommes, femmes, enfants, les uns vêtus de l’uniforme du tissu du Cardinal Biayenda ; les autres en tenus de leur groupe de chants ou de prières, dans une ferveur inconditionnelle, n’ont pas voulu en aucun prétexte manquer cet événement marquant de la vie congolaise.

Car, ce fut le 22 mars 1977, que fut assassiné le premier cardinal congolais, le premier de toute l’Afrique centrale.

Rappelant la messe de paix et d’amour laissé par le Cardinal Emile Biayenda, le pasteur officiant, Monseigneur Manamika a exhoté le peuple de Dieu rassemblé pour la circonstance, à semer l’amour, cultiver cet amour, faire l’unité, afin que notre pays demeure un havre de paix.

«Soyons tous des apôtres de la paix comme l’a été Emile Biayenda, qui, de son vivant abordait tous les thèmes qui sont d’actualité de nos jours. L’amour du prochain, l’amour du pays, l’amour de l’Eglise ; mais aussi l’éducation. Surtout l’éducation de nos enfants qui s’adonnent parfois à des pratiques peu catholiques et peu responsables. Aujourd’hui, nous vivons malheureusement ce phénomène des enfants désœuvrés. La délinquance et le banditisme en milieu jeune bat son plein (les bébés noirs, les kuluna et autres). Sous l’indifférence coupable je dirai, des parents, des autorités et de l’Eglise », a-t-il martelé dans son homélie.

Monseigneur Bienvenu Manamika a d’ailleurs fait état de la mission pastorale qui incombe aux hommes de Dieu qui sont les prêtres, les laïcs, bref, tout le clergé, pour une moralisation efficiente et citoyenne de nos peuples à travers l’Evangile, la parole de Dieu.

« La Bible et la prière du chapelet avec la Sainte mère auxiliatrice doivent être les piliers detout chrétien », a ajouté l’officiant.

Un témoignage a attiré l’attention de près de quatre mille (4.000) chrétiens rassemblés. Celui d’une musulmane, Saadatou Saïdou SAD.

Elle a rencontré le Cardinal Emile Biayenda, qui lui a longtemps parlé. Il lui a demandé, à mainte reprises d’aller prier sur son tombeau dans l’enceinte de la Cathédrale.

Lorsque qu’elle a eu à le faire, sa maman et son enfant qui étaient malade ont trouvé guérison. Le fils, qui était kuluna s’est converti et à satisfait à son examen d’Etat, le baccalauréat.

A la fin de la messe un poème dédié au Bon Cardinal a été déclamé par Jolivet Christ, de la Paroisse Sainte-Rita de Moukondo.

VALDA SAINT-VAL / Les Echos du Congo-Brazzaville