La Haute cour de justice a condamné le député de Lékana Ghislain Millet Galibali à 30 ans de travaux forcés

Jugé par défaut criminel depuis le 13 mai dernier, le député de la circonscription électorale unique de Lékana, dans le département des Plateaux, Ghislain Millet Galibali, a été reconnu coupable des faits qui lui sont imputés. L’infraction de faux et usage de faux a été requalifiée en faux criminels, en usage de faux criminel et escroquerie pour salaire.

Pour faux en écriture publique, Ghislain Galibali doit payer, dans deux ans, la somme de 101 319 705 FCFA à son employeur, le Fonds routier, en termes de remboursement des salaires qu’il a perçus pendant quatorze ans. La Haute cour de justice lui a également infligé dix ans d’inéligibilité avec interdiction de s’inscrire sur les listes électorales et lui a décerné un mandat d’arrêt à l’audience.

Selon le verdict rendu public par le président de la Haute cour de justice, Henri Bouka, le recrutement de Ghislain Galibali au Fonds routier était entaché de plusieurs irrégularités dont la présentation d’un faux diplôme d’ingénieur en développement. Grâce à ce diplôme « consciemment établi », il percevait mensuellement la somme de 615 077 FCFA. « Il était un employé peu assidu qui ne faisait qu’à sa tête », peut-on lire dans l’arrêt de la Cour.

Au Congo-Brazzaville, des gens se permettent de trafiquer des diplômes, surtout qu’ils savent qu’il n’est plus évident de passer par le circuit informatique, ils se plaisent maintenant de falsifier les diplômes et quand vous les voyez, il n’y a pratiquement pas de différence avec le vrai diplôme.

Pour être embauché, certains candidats n’hésitent pas à enjoliver certaines lignes de leur CV, voire à s’inventer un diplôme jamais obtenu, en espérant ne pas être découverts.

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville