Les avocats de Jean-Marie Michel Mokoko opposés à la décision des autorités de réintégrer leur client à la prison de Brazzaville

Les avocats du général Jean-Marie Michel Mokoko, 74 ans, candidat malheureux à la présidentielle de 2016, condamné à 20 ans de travaux forcés pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », se disent opposés à la décision des autorités congolaises de réintégrer leur client à la Maison d’arrêt de Brazzaville. Depuis son retour d’une évacuation en août 2020 en Turquie, il est interné depuis à l’hôpital militaire.

«Nous avions adressé une correspondance au ministre de la Justice et une autre au directeur général de l’administration pénitentiaire pour exprimer et marquer notre opposition à cette réintégration. En plus, la cellule où il était incarcéré avant qu’il ne soit évacué en Turquie est dans un état d’insalubrité très prononcé. Le réintégrer dans cette cellule reviendrait à le placer dans des conditions inhumaines, déshumanisantes et dégradantes. Le général Mokoko ne pourra réintégrer cette cellule que lorsqu’il aura reçu le rapport médical établissant qu’il a recouvré sa santé et lorsqu’il aura reçu le bon de santé de l’hôpital militaire. Nous trouvons que cette décision est illégale et nous n’acceptons pas sa réintégration », a déclaré maître Yvon Éric Ibouanga à RFI.

En avril dernier, le Président congolais, Denis Sassou N’Guesso, a promis de gracier les prisonniers dits politiques, notamment le général Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, condamnés à 20 ans de détention minimum pour « atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat et détention d'armes de guerre ».

«Nous voulons engager notre peuple sur la voie de la paix, de la détente générale, du redressement de l’économie, ça sera surement pour les cinq prochaines années une ère de détente dans le pays », a déclaré Denis Sassou N'Guesso après la cérémonie de son investiture.

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville