Congo : Noël menacé à Brazzaville et dans la partie septentrionale

C’est parti pour durer... Alors que les populations des Plateaux (centre), la Cuvette et la Likouala (nord) gardent encore les pieds dans l’eau et dans la boue, l’échéance de Noël approche et la situation peine terriblement à se décanter. Les autorités gouvernementales estiment que les inondations causées par les pluies qui tombent sans répit ont déjà touché 150 000 personnes. Brazzaville la capitale n’est pas épargnée : la pluie qui est tombée dans la nuit de vendredi à samedi a renforcé les dégâts au quartier la Base, de l’autre côté de l’aéroport, où les populations affectées appellent les autorités à l’aide.

Selon la météo les pluies vont continuer à tomber jusqu’à fin décembre.

En cette saison de pluie, il ne se passe pas un jour sans que les eaux de ruissellement qui prennent de plus en plus de volume, ne charrient tous les matériaux se trouvant sur leur parcours. Routes crevassées ou coupées, collecteurs explosés, maisons emportées, biens matériels inondés, glissement de terrains, érosions, avec parfois des pertes en vies humaines.

Sur instruction du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, le gouvernement s’est porté au secours des sinistrés des inondations. Les évaluations ont été faites, le processus d'assistance aux sinistrés est en cours, il va se faire en fonction de l'horaire de la comptabilité publique.

Dans son intervention du 13 décembre à Brazzaville, lors de la séance de questions orales au gouvernement avec débat, le premier ministre Clément Mouamba a souligné que vu l’urgence et en dépit du manque de ressources, le gouvernement a pu débloquer quatre cents millions de francs CFA pour soutenir les familles sinistrées, victimes des inondations dans les départements de la Likouala, de la Sangha, de la Cuvette et de la Cuvette ouest.

Cette enveloppe mise à la disposition du ministère des Affaires sociales et de l’action humanitaire lui a permis d’amorcer, depuis quelques jours, le ravitaillement des victimes en vivres, non-vivres et produits pharmaceutiques, a indiqué le chef du gouvernement.

 

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville