Congo – Journalistes : Les pigistes des médias d'État demandent leur intégration à la fonction publique

Venus pour la plupart, de Télé et Radio-Congo, Radio-Brazza, l'Agence congolaise d’information et la Nouvelle République, les  pigistes et décisionnaires de la communication ont manifesté leur mécontentement mardi à Brazzaville,  fustigeant le comportement du gouvernement qui selon eux, ne réalise pas ses promesses.

Ils sont à la tâche au quotidien, pour donner vie aux médias d'État dans tous les secteurs d'activités, pourtant ces pigistes n'émargent pas au budget de l'État et la situation perdure dans une quasi indifférence des pouvoirs publics.

Après plusieurs procédures et tentatives de rencontrer le vice-Premier ministre, en charge de la Fonction publique et de la réforme de l’État, le collectif des journalistes stagiaires des médias a décidé d'organiser à partir de mardi, une série de sit-in jusqu’à ce que leurs doléances soient prises en compte.

Suite à la publication de la note de recrutement spécial 2018 par le gouvernement sans prendre en compte les pigistes du ministère de la Communication, ils sont sortis de leur réserve.

« Nous avons commencé les démarches depuis plusieurs années avec le ministère de la Fonction publique, avant que cela ne se transforme en vice- Primature. Depuis ce temps, on nous disait qu’il n’y avait pas de recrutement, curieusement, il y a une note que le gouvernement a publiée, autorisant le recrutement dans sept ministères. C’est une injustice sociale qui doit être résolue », a déclaré le président du collectif, Régis Assoula, journaliste à Télé-Congo. 

Nombreux d’entre eux travaillent dans ces médias depuis plus de dix ans et contribuent activement à leur bon fonctionnement, tel que le témoigne Severin Ngambaye, journaliste stagiaire à Radio-Brazza depuis 2012, qui pense qu’il est difficile de supporter ce statut au moment où ils sont en majorité des chefs de famille et des locataires pour certains. 

« Nous travaillons au même titre que les journalistes titulaires, nous subissons les mêmes sanctions mais la différence financière fait défaut. Nous sommes conscients que le pays traverse un moment difficile sur le plan financier, c’est pourquoi nous revendiquons notre intégration par quota. Malheureusement, l’État fait la politique de deux poids, deux mesures », a-t-il signifié.

Après deux heures de sit-in devant le ministère de la Fonction publique, les manifestants ont été reçus par le vice-Premier ministre, Firmin Ayessa, qui leur a promis un recrutement effectif dans les tout prochains jours.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville