Congo – Journée des Droits de la Femme : Mes hommages, mesdames !

En cette journée internationale des Droits de la femme, par delà les considérations politiques qui désormais meublent son combat, cet Être mérite notre hommage.

Il est vrai que l'on est bien loin de ces temps où Simone de Beauvoir rappelait que « partout il peut exister, le statut de la femme est encore le fruit d'un cerveau masculin ». Désormais, rien n'est plus comme avant.

Pourtant, il n'en demeure pas moins qu'en dépit de toutes ces considérations politiques ou civiques, la femme garde toute cette majesté qui la magnifie et la déifie même.

De la Femme, l'écrivain mauricien Édouard Maunick disait, qu'« elle est le lieu exact de la naissance ».

Aussi, en guise de reconnaissance, Sony Labou Tansi rendait à la femme cet hommage sublime : « Devant une femme, je garde une page de silence ».

D'ailleurs, les femmes tinrent un rôle éminemment décisif dans ses ouvrages. Chaidana, dans « La vie et demie », Yavelde dans « L'anté peuple », Yealdara dans « L'État honteux » ou encore Lorsa Lopez, dans « Les sept solitudes de Lorsa Lopez ». Non pas en femme « offerte, mais en femme battante, combattante même ».

De nombreux musiciens, ont dit merci à la femme et salué son rôle dans notre devenir, à l'instar de Papa Wemba ou encore Alphonse Taloulou des Bantou de la capitale avec son mémorable « Merci maman ».

Pour notre part, nous vous rappelons ces vers de Camara Laye qui à travers la femme noire, rendent hommage à la femme. Puissent les hommes l'accompagner dans tous ses combats qui sont aussi les leurs.

« Femme noire, femme africaine,

Ô toi ma mère, je pense à toi...

Ô Daman, ô ma Mère, Toi qui me portas sur le dos,

Toi qui m'allaitas, toi qui gouvernas mes premiers pas,

Toi qui la première m'ouvris les yeux aux prodiges de la terre,

Je pense à toi...

Ô toi Daman, Ô ma mère,

Toi qui essuyas mes larmes,

Toi qui me réjouissais le cœur,

Toi qui, patiemment, supportais mes caprices,

Comme j'aimerais encore être près de toi,

Être enfant près de toi !

Femme simple, femme de la résignation,

Ô toi ma mère, je pense à toi.

Ô Daman, Daman de la grande famille des forgerons,

Ma pensée toujours se tourne vers toi,

La tienne à chaque pas m'accompagne,

Ô Daman, ma mère,

Comme j'aimerais encore être dans ta chaleur,

Être enfant près de toi...»

(photo illustration: Wangari Maathai)

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville