Anatole Makosso impose une contrainte vestimentaire à l’école

La liberté de se vêtir ne fait pas partie des libertés individuelles fondamentales. Au Congo-Brazzaville, il n'y a donc pas de texte sur le sujet. Et chaque employeur a le droit d'imposer des contraintes vestimentaires si celles-ci sont justifiées. C’est ce que vient de faire le ministre congolais de l’Enseignement primaire et secondaire, de l’Alphabétisation, de la Jeunesse et de l’Education civique, Anatole Collinet Makosso, en imposant une uniforme scolaire à tous les élèves du Congo à partir du mois d’octobre 2016.

Cette mesure qui a fait la pluie et le beau temps de l’école congolaise dans les années 70 vise à favoriser le mieux vivre ensemble entre élèves et sans complexe vestimentaire.

« Nous prônons la mixité sociale entre les enfants de toutes les couches, et de toutes les aptitudes physiques, morales et intellectuelles. Nous voulons aussi mettre fin aux clivages sociaux entre les enfants des nantis et ceux qui ne le sont pas », a déclaré le ministre Anatole Collinet Makosso lors de la cérémonie d’échange de vœux avec le personnel sous tutelle.

On rappelle que le Congo  avait imposé l’uniforme scolaire dans les années 70 dans toutes les écoles publiques pour briser les inégalités sociales et donner la même chance de réussite à tous les enfants des parents riches ou économiquement faibles.

Elle permettait aussi de faire un distinguo entre un enfant de l’école primaire à celui du collège ou du lycée.

Avec la libéralisation du secteur dans les années 90, l’uniforme scolaire a perdu sa valeur et sa signification.

Vivement que ce retour aux sources renforce la mixité sociale dans les écoles.

Aurélie ISSIMBA