Congo : Des journalistes molestés à Brazzaville demandent l’arrestation de leurs tortionnaires

Les professionnels de la communication et des médias regroupés entre autres au sein de l’Union de la Presse Francophone (UPF) et de l’Observatoire congolais des médias (OCM), ont demandé, dans une déclaration rendue publique dimanche, que les agresseurs des journalistes qui couvraient mardi dernier une conférence de presse à Brazzaville, soient arrêtés et traduits en justice pour avoir commis des actes qui n’honorent le Congo, pays qui ne figure pas sur la listes des prédateurs de la liberté de presse.

Ils ont demandé également aux autorités congolaises de restituer «le matériel de travail dérobé auprès de journalistes par ces éléments».

Plusieurs journalistes de la presse nationale et internationale s’apprêtaient à rencontrer des avocats de l’opposant André Okombi Salissa quand ils ont été pris à partie par des hommes en civil. Violentés et dispersés, ils ont également été pour beaucoup d’entre eux dépossédés de leur matériel de travail (micros, enregistreurs, téléphones portables, bloc-notes, etc.)

Ancien ministre passé dans l’opposition, André Okombi Salissa pour le sort duquel les journalistes s’étaient déplacés est en prison depuis début janvier pour « atteinte à la sûreté intérieure » et « détention illégale d’armes de guerre ».

Après avoir entendu les journalistes agressés, le ministre de la Communication et des Médias, Thierry Lézin Moungalla, a qualifié cette opération punitive d’illégale, en réaffirmant : « le droit fondamental des journalistes à couvrir les évènements quels qu’ils soient ».

Thierry Lézin Moungalla a par ailleurs dit avoir rencontré les responsables de la police pour l’ouverture d’une enquête afin que les auteurs de ces actes soient appréhendés et jugés.

Au classement mondial 2017 de la liberté de la presse publié par l’ONG Reporters sans frontières (RSF), le Congo-Brazzaville occupe le 115ème rang mondial sur 180 pays étudiés.

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville