A Brazzaville, très peu de trajets d’un kilomètre offre une circulation fluide. Les routes, dont l’entretien a cessé depuis plusieurs années, sont pour certaines sur le point de se désagréger complètement. Un véritable calvaire au quotidien pour les automobilistes et populations.
Dans plusieurs quartiers de la capitale, les automobilistes doivent slalomer entre les nids de poule et autres crevasses.
Partout, le spectacle est également désastreux. Chacun essaie comme il peut d’éviter d’abimer son bas de caisse. Les automobilistes usent d’extrême prudence pour s’en tirer à bon compte.
En cette période de la saison des pluies, les taximans ne se risquent pas dans plusieurs quartiers et arrondissements. Un handicap certain pour les populations.
«La sévère crise économique que traverse le pays a fortement affaibli les capacités d’entretien, de maintenance et de développement des infrastructures routières», déclarait le ministre Emile Ouosso, le 21 novembre, lors de la séance des questions orales avec débat tenue au Sénat.
Selon lui, la dette aujourd’hui s’élève à 182 milliards FCFA. Un fardeau pour le Fonds routier qui n’a qu’un budget de 16 milliards depuis environ trois ans.
En quête de solutions, le ministère de l’Equipement entend parvenir, malgré des difficultés financières, à la mise en place des stratégies d’entretien et de réhabilitation du réseau routier sur la base de l’urgence.
L’urgence, selon le directeur de cabinet du ministre de l’Equipement et de l’entretien routier, Frédéric Manienze, inclut la réparation des nids de poule, le traitement des fissures, la restructuration des chaussées suite à l’intensité du trafic en réalisant des renouvellements des couches de surface…
Pour ce faire, des entreprises ont été identifiées et sont à l’attente du démarrage des travaux dès que les ressources seront disponibles.
Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville